L’un des enseignements du rapport économique de l’Afrique en 2014 dévoilé à Abuja, le 31 mars 2014, en marge de la 7e réunion annuelle conjointe de la conférence des ministres africains des Finances sous l’égide de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et de la Commission de l’Union Africaine, est le poids des transferts de la diaspora africaine, désormais plus important que les IDE et l’aide publique au développement.
Les flux d’IDE à destination de l’Afrique sont passés de 20 milliards de dollars en 2001 à 50 milliards de dollars en 2012, soit un accroissement de 5% par an. Pendant ce temps, les envois de fonds de la diaspora sont passés de 13,5 milliards de dollars en 2001 à 62,5 milliards de dollars en 2012. A 12,4% de frais par transaction, l’Afrique demeure la région la plus chère par l’envoi de fonds.
Si ce coût peut être ramené à environ 5% (objectif fixé par le groupe des huit et le groupe des 20 pour 2014), les africains pourraient épargner jusqu’à 4 milliards de dollars par an selon la Banque mondiale et la commission européenne. Le montant total de l’aide publique au développement à destination de l’Afrique était de 56 milliards de dollars en 2011. Seuls 2% de cette aide était destinée à l’industrie, au secteur minier et à la construction.