Pour Gustave B. Assah, coordonnateur de Social Watch-Bénin (contrôle citoyen), l’intégration africaine doit sortir de l’incantation, des colloques et séminaires. Brut de coffrage.
Par Dia El Hadj Ibrahima, envoyé spécial à Adis Abeba
« Je crois comme je l’ai tantôt dit, que nous devons cesser d’être une Afrique des séminaires. Les séminaires en fait doivent avoir des objectifs, des stratégies et des mécanismes de suivi évaluation. On se rencontre depuis plus de 20 ans, c’est comme si on est jusqu’à là pour une Afrique d’approche, une Afrique de mécanismes et de stratégies.
A mon avis, on devrait être au-delà de tout ça et mettre en place un véritable outil de développement basé sur la gestion accès sur les résultats. Tous les outils nécessaires pour le développement de l’Afrique sont déjà là, aussi bien à l’intérieur du continent qu’à travers sa diaspora. Nous avons en place, aujourd’hui, le mécanisme qui nous permet de produire un certain nombre d’éléments qui doivent déclencher totalement le décollage de cette Afrique.
Nous ne devons plus être dans le verbiage. Nous ne devons plus inscrire cette Afrique dans une logique d’échange autour de concepts, autour des cas de conscientisation. Au delà de cette conscientisation, il faut agir. Nous voulons, à travers ces ICPD, une Afrique de responsabilisation, une Afrique de responsabilité et une Afrique de recevabilité. Il nous faut incarner une culture des résultats.
Aujourd’hui, la BAD et l’UEMOA ont initié une approche basée sur les résultats de développement, il faudra continuer dans ce sens pour mieux alimenter le processus qui permettra aux Africains de se dire :nous étions à tels résultats lors de la dernière réunion inter-africaine, on a abouti à tels résultats aujourd’hui tout en faisant le point sur ce qui a marché. L’Afrique a donc besoin d’un agenda de résultats.