Le ministre de l’Économie et de la Planification de la Tunisie, Samir Saied, et le représentant-résident local de la Banque mondiale, Alexandre Arrobbio, ont signé le 6 avril 2022 à Tunis, un accord de prêt de 400 millions de dollars destiné à financer le projet de protection sociale d’appui à la réponse d’urgence à la Covid-19. Une bouffée d’oxygène pour le pays qui, depuis plusieurs mois, sollicite une aide du Fonds monétaire international (FMI) qui se fait attendre.
Dans les détails, apprend-on, il s’agit d’un crédit à rembourser sur 17 ans dont cinq années de grâce. Le taux d’intérêt ne dépasserait pas 1% du capital.
Selon les autorités tunisiennes, le projet soutenu vise à appuyer les populations les plus vulnérables notamment les familles pauvres et à faible revenu dans le but de renforcer leur résilience face aux répercussions de la pandémie. Il devra favoriser, par ailleurs, le renforcement du capital humain des familles vulnérables et notamment la petite enfance et renforcer le système de la protection sociale en Tunisie.
La signature de cet accord entre la Tunisie et la Banque mondiale intervient lorsque le pays est en pleines discussions avec le FMI, dans l’optique d’un soutien financier. Au dernier round de discussions, l’institution internationale avait relevé des « défis structurels majeurs » de la Tunisie, confrontée à « des déséquilibres macroéconomiques profonds, une croissance très faible malgré son fort potentiel, un taux de chômage trop élevé, un investissement trop faible, et des inégalités sociales ». Sans trop entretenir une lueur d’espoir.