L’année 2020 est riche d’enseignements chez Cofina Group. Le leader africain de la mesofinance a poursuivi sa stratégie de mobilisation de fonds en misant sur des partenariats avec les DFI’s, (Institutions financières de développement )à l’instar de Proparco, FMO, et d’autres. “ Ces grands acteurs ont besoin de structures comme Cofina pour toucher directement les PME et le monde de la micro finance. Nous leur offrons le moyen d’atteindre la masse tout en créant de l’impact.”, explique Serge Massamba Ndombele, Directeur de la Stratégie et Clientèle Institutionnelle de Cofina.
Aux yeux de cet expert en stratégie, il faudra 2 400 milliards USD d’investissements publics et privés supplémentaires chaque année dans les secteurs du développement durable afin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) dont 630 milliards USD par an pour réaliser les ODD en Afrique. Il faut donc mettre en place un partenariat stratégique entre les différents acteurs financiers pour véritablement créer un écosystème qui favoriserait un développement durable à travers principalement les PME.
En plus de mobiliser des fonds, Cofina travaille aussi dans leur structuration afin de financer les acteurs de l’économie réelle sur de longues maturités. “Nous voulons privilégier l’investissement productif auprès de nos contreparties, car il conditionne la capacité de développement des activités et le maintien de l’emploi. Grâce à notre dernière ligne de crédit à maturité de sept années, obtenue auprès de la BOAD, nous avons structuré l’offre PME sur des investissements productifs à plus long terme. C’est un signal fort venant de notre partenaire stratégique BOAD permettant d’inscrire son empreinte dans le développement des PME sur du long terme.
Fort de 100 000 projets financés durant les 6 dernières années pour un encours de 500 milliards de FCFA (un peu moins de 1 milliard de dollars ), Cofina a démontré la solidité de son modèle dans un continent où plus de 80% des entreprises sont des PME et qui connaît la plus forte accélération démographique et urbaine de l’histoire de l’humanité. “Prenons le cas du Sénégal, un pays de 16 millions d’habitants. Chaque année, 350 000 enfants naissent et environ 600 000 personnes quittent le monde rural pour les villes. Cela crée forcement des challenges importants mais aussi des opportunités. Il est donc nécessaire de démultiplier les efforts des acteurs du financement pour accompagner les jeunes qui veulent saisir les opportunités naissantes de ces challenges”, poursuit Serge Massamba Ndombele, très au fait des défis d’un continent en transformation.
Cofina s’est positionné sur le haut de la microfinance et en dessous des banques. “Nous sommes plus rapides que ces dernières”, avec un crédit moyen de l’ordre de 5 millions.
A l’instar des acteurs de la finance, Cofina a été confrontée à cette année 2020, une année de la résilience, explique l’expert financier. “Nous avons démontré notre capacité à protéger nos équipes (1 300 employés), à protéger les avoirs de nos clients et à les aider à mieux faire face à cette crise, en leur permettant d’avoir un échéancier renégocié par exemple. “Cette année nous pousse à voir différemment le business et à accélérer la dimension RSE dans l’exécution de notre stratégie”.
Pour 2021, Serge Massamba Ndombele préconise aux acteurs économiques du continent de réévaluer leurs stratégies. “Le grand choc de 2020, marqué par l’interruption des chaînes logistiques et l’arrêt des activités nous obligent à avoir une analyse froide, clinique, la plus honnête possible, de la réalité à laquelle nous faisons face et des choix que nous devons opérer.
Pour le Directeur de la Stratégie et Clientèle Institutionnelle de Cofina, il faut observer et analyser les chaînes de valeur des différents secteurs cibles de l’ écosystème : l’agribusiness, l’énergie, l’infrastructure…, sélectionner les clients les plus ancrés dans cette chaîne de valeur, tout en se posant trois questions fondamentales: Quelle valeur unique apporte-t-on à ces clients ? Quelle qualité de service ? Et Comment délivre-t-on cette valeur unique ?
En clair, déclare Serge Massamba Ndombele, à l’orée de la nouvelle année qui s’annonce, “il faut sélectionner un pipeline de projets viables, à fort impact RSE à financer tout en gardant nos objectifs stratégiques et nos valeurs”.