Une semaine après sa prise de fonction, le nouveau directeur général de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), Ibrahima Cheikh Diong, n’a pas attendu longtemps pour dérouler sa feuille de route.
Dans un point de presse tenu mercredi 9 septembre à Dakar, le patron de l’ARC a présenté les 3 piliers majeurs pour faire de son institution un leader dans la gestion des risques de catastrophes en Afrique. Il s’agit d’innover, de renforcer et de grandir afin d’apporter des réponses idoines à l’Afrique par rapport à la gestion des catastrophes.
D’abord, l’innovation consiste à travailler avec des institutions de recherche pour pouvoir arriver à des modèles adéquats pour avoir une visibilité sur les risques de pays. Elle consiste aussi à travailler avec les institutions de secteurs privés afin d’être beaucoup plus efficace (rendre accessibles les coûts d’assurances). Ensuite, le renforcement permettra d’offrir des services beaucoup plus efficaces pour que les pays puissent avoir les ressources nécessaires et les solutions idoines permettant de répondre aux catastrophes. Et enfin, l’institution doit se développer à l’avenir pour couvrir tout le continent africain. Ce qui permettra naturellement de porter de 34 à 54 pays membres .
Le siège de l’ARC transféré à Abidjan
Pour réussir cette mission, confie-t-il, l’institution a besoin du soutien et de l’assistance nécessaire des pays membres ainsi que de l’ensemble des partenaires. Par ailleurs, le responsable a révélé que le siège de l’ARC va être transféré de Johannesburg à Abidjan à partir de l’année prochaine. Cette décision (prise à la dernière réunion des parties), est due au fait que certains Etats ont voulu que le siège soit situé dans un des pays membre pour pouvoir se rapprocher des populations.
En outre, le nouveau DG a assuré que sa structure n’offre pas des polices d’assurances mais plutôt des services intégrés à l’endroit de tous les pays membres. Et d’ajouter: « c’est une offre intégrée, holistique et elle consiste, outre les réponses financières, à offrir un appui technique qui permet à nos Etats d’avoir une meilleure visibilité sur leur profil de risque en rapport avec les changements climatiques, de renforcer leurs capacités à être prêts une fois que la catastrophe a lieu ».
Créée en 2012 par l’Union Africaine, l’ARC est une agence spécialisée qui a pour objectif majeur d’aider les pays africains à bien anticiper et gérer les catastrophes naturelles. Si l’on se fie aux statistiques de l’agence, 62 contrats d’assurance ont été signés par les États membres entre 2014 et 2020. Ce qui représente un montant global de 101.7 millions USD de primes versées pour une couverture d’assurance totale de 722 millions USD en vue de la protection de 72 millions de personnes vulnérables dans les pays participants. –