Pour le Président de la République du Ghana, Nana Akufo Addo, le temps n’est pas aux tergiversations. Face aux chocs exogènes ponctués par la Covid 19 et ses conséquences sur certaines matières premières du continent, le temps presse pour la mise en œuvre opérationnelle de la zone de libre échange continentale africaine(Zlecaf).
La ZLECAF permettra une augmentation de près de 60% du niveau de commerce intra-africain d’ici 2022, avec un Pib cumulé de plus de 2500 milliards de dollars pour les 54 pays membres de l’Union africaine. A l’inauguration du siège de cet instrument de valorisation de l’intégration à Accra , au Ghana, Akufo Addo a appelé l’ensemble des États membres à ratifier l’accord avant le prochain sommet de l’UA prévu en
décembre 2020.
«L’intégration économique de l’Afrique cimentera les fondements d’une Afrique qui saura s’affranchir de l’aide internationale. Le nouveau sentiment d’urgence qu’éprouve l’Afrique pour une véritable autonomie et son aspiration à y accéder trouvent largement leur expression dans la cérémonie d’aujourd’hui », a déclaré le président ghanéen, le 17 août lors de l’inauguration.
C’est en juillet 2019 à Niamey (Niger)que les dirigeant africain ont choisi le Ghana pour abriter le siège de la Zlecaf avec pour premier secrétaire général le Sud- africain Wamkele Mene. Qui a déclaré lors de cette cérémonie d’inauguration : «nous devons agir dès maintenant ! Nous devons agir pour démanteler le modèleéconomique colonial dont nous avons hérité ».
Pour le jeune cadre sud-africain, l’accord offre à l’Afrique l’occasion de s’attaquer aux plus grands défis actuels en matière d’échanges
commerciaux et de développement économique avec en perspectives 300.000 emplois directs et 2 millions d’emplois indirects. Présent à cette manifestation, le président de la Commission de l’Union africaine,
Moussa Faki Mahamat, a salué cet acte, qui marque, selon lui, une étape importante dans la transformation économique de l’Afrique.