Lancé en 2016, le siège de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BSCA) a été inauguré en grande pompe ce 10 avril à Brazzaville en présence du président congolais Denis Sassou N’Guesso. Dernière-née du paysage bancaire locale, la BSCA, qui a démarré ses activités à la mi-2015, est le symbole des relations étroites entre l’Empire du Milieu et le Congo.
Détenue à 50% par la Banque agricole de Chine (ABC), l’établissement ambitionne de faire du Congo la base de son rayonnement en Afrique. « Cet immeuble est conforme à la stratégie de développement à long terme de la BSCA Bank. En effet, aujourd’hui, ce bâtiment abrite le siège de la Banque pour le Congo, demain, il abritera le siège de la Banque pour la zone CEMAC, et après-demain pour toute l’Afrique », a indiqué Rigobert Roger Andely, le président du conseil d’administration.
Premier bénéfice et hausse du capital
Une ambition qui se traduit dans les résultats. En deux année d’exercice, la BSCA se félicite d’un résultat net bénéficiaire de 1,7 milliard FCFA fin 2017, soit 2,7 millions d’euros, alors que le business sur plan prévoyait « les premiers bénéfices pour 2018 ».
En outre, afin de renforcer ses capacités, le capital de 50 milliards FCFA, soit 76,2 millions d’euros, va connaître une hausse de 20 milliards FCFA (30,5 millions d’euros) d’ici la fin de l’année selon Roger Andely.
Présente à Brazzaville et Pointe Noire, la BSCA qui se veut « une banque commerciale de proximité » entend par ailleurs accélérer son maillage du territoire national.
Outre la Banque chinoise ABC, le capital est reparti entre l’Etat congolais, 12%, la SNPC (société nationale des pétroles du Congo), 15%, un collectif d’actionnaires privés congolais et français, 21,5%, et la société Magminerals Potasse, 1,5%.