En cinq mois, 13 nouveaux partis ont vu le jour au Sénégal, rapporte le quotidien national «Le Soleil» dans sa livraison de ce vendredi.
Cette nouvelle fournée porte à 299 le nombre de formations politiques dans ce pays de 15 millions d’habitants et un fichier électoral de seulement 6 millions de personnes. Cette inflation des partis politiques s’est accélérée ces dernières années. Le nombre de formations disposant d’un récépissé est ainsi passé de 3 sous la présidence de Léopold Sédar Senghor (1960-1980) à 44 sous Abdou Diouf (1980-1999) qui en a légalisé 41.
Arrivé au pouvoir en l’an 2000, Abdoulaye Wade a légalisé 143 partis. Arrivé au pouvoir en mars 2012, Macky Sall en est déjà à 111 légalisations. Au de la longue file d’attente, le record de Wade ne tiendra pas longtemps. La fragmentation du champ politique rend fastidieux l’organisation des élections. D’où un projet de loi généralisant le parrainage.
Une rationalisation dénoncée par certaines formations de l’opposition qui y voient plutôt une manière de leur barrer la route. Selon le projet de loi en lecture actuellement à l’assemblée sénégalaise, il faut 1% de l’électorat, soit 65.000 signatures pour valider une candidature.