Abidjan, le 09/06/17 — West Africa Rating Agency (WARA) affirme aujourd’hui la notation de SAPH. Sur l’échelle régionale de WARA, la notation de long terme de SAPH reste à « BBB », toujours en grade d’investissement.
Sa notation de court terme est inchangée à « w-4 ». Cette note reflète d’une part la reprise des cours du caoutchouc naturel, la position dominante de la société sur son marché ainsi que sa maîtrise de la chaîne de valeur dans le secteur du caoutchouc naturel. La perspective attachée à ces notations demeure stable. Simultanément, sur son échelle internationale, WARA affirme la notation de SAPH à iB/Stable/iw-6.
Les notations de SAPH restent tributaires de la stabilité de l’environnement macro-économique de la Côte d’Ivoire et de la volatilité des cours du SICOM. WARA justifie les notations de SAPH et la perspective qui leur est attachée par le fait qu’il sera difficile à la concurrence de mettre à mal la position de leader de la filiale caoutchouc de SIFCA sur son marché domestique. « La notation de contrepartie de la Société Africaine de Plantations d’Hévéas ne bénéficie d’aucun facteur de support externe » souligne Oumar Ndiaye, l’analyste de WARA en charge de la notation de SAPH. Cependant, cette notation intègre les relations fortes de SAPH avec son actionnaire stratégique Michelin et avec les sociétés holding SIPH et SIFCA.
Créée en 1956 par l’Etat, en même temps que la filière hévéicole, SAPH a été privatisée en 1992, puis cédée à SIFCA en 1999. SAPH est aujourd’hui un acteur majeur du marché caoutchouc naturel en Afrique avec près de 36% de part de marché en Côte d’Ivoire, ce qui lui confère une part du marché mondial de près de 1%. SAPH possède 5 usines de production de caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire, réparties sur tout le territoire. SAPH étant une société spécialisée dans la production de caoutchouc naturel, elle est donc « mono-produit », ce qui pèse sur sa notation. WARA prend en compte le risque de concentration de l’activité dans la notation de SAPH en intégrant un facteur d’ajustement de 11% sur la note finale et estime que la combinaison d’une identité mono-produit et l’absence de maîtrise des prix (fixés de manière exogène sur le marché international) constitue un facteur de risque de nature structurelle, qu’il est très difficile de mitiger.