Le président ivoirien vient de publier ce mardi soir la nomination d’Amadou Gon Coulibaly, l’un de ses plus fidèles, au poste de Premier ministre. Cet ingénieur-économiste, spécialiste des travaux publics, jusque-là ministre d’Etat-secrétaire général de la présidence ivoirienne, est considéré comme l’homme le plus influent du pays.
Ex directeur général adjoint du BNETD (établissement publique en charge de l’étude et de la mise en œuvre des grands projets de l’Etat), Gon Coulibaly avait déjà assumé les fonctions de ministre de l’Agriculture sur la dernière décennie.
Le nouveau gouvernement aura la mission d’accélérer les réformes et la mise en œuvre du programme d’Alassane Ouattara afin de réaliser son ambition de mener le pays à l’émergence dans les quatre prochaines années. D’importants chantiers sont certes à lancer (le quatrième pont d’Abidjan, le prolongement de l’autoroute de Yamoussoukro à la frontière du Burkina, le doublement de l’offre énergétique, l’assurance maladie universel, etc.), mais l’équipe devra surtout impulser une nouvelle dynamique à l’investissement privé, qui doit réaliser environ 62% des 30 000 milliards FCFA (environ 46 milliards d’euros) nécessaires au Plan national de développement 2016-2020.
Également, il lui reviendra de donner un caractère plus inclusif à une croissance économique ivoirienne (critique récurrente des bailleurs de fonds) qui bat les records en Afrique.
Pour ce dernier mandat de l’ère Alassane Ouattara, l’on s’attend à une équipe plus technocrate que politique. De grands changements sont annoncés avec le retrait de ministres dont certains cumulent quasiment plus de dix ans de présence au gouvernement.
La formation de l’équipe gouvernementale est prévue dans un « bref délai ».