Orange vient de conclure, ce 9 novembre, sa sortie de l’opérateur mobile Telkom après huit années de présence au Kenya. Le groupe français s’est accordé avec la société d’investissement Helios Investment Partners pour la cession de l’intégralité de sa participation de 70% dans le capital l’entreprise.
Acteur historique du fixe au Kenya et troisième sur le mobile avec 4 millions d’abonnés derrière Airtel (7 millions), Telkom devait composer avec la position dominante de Safaricom, le leader du marché avec ses 24 millions d’abonnés. En septembre, la filiale d’Airtel, qui cumule les pertes depuis 5 ans, avait même menacé de quitter le pays, se plaignant d’un « abus de position » de Safaricom.
Un contexte qui aurait contribué au retrait d’Orange qui a engagé les consultations sur sa sortie il y a deux ans. En outre, de sources proches du dossier, la multinationale entretenait des rapports difficiles, voire conflictuels, avec l’Etat kenyan, son coactionnaire, en plus de résultats financiers en bernes.
« Cette signature reflète l’effort constant d’Orange dans l’optimisation de son portefeuille d’actifs. La région Afrique et Moyen Orient est une priorité stratégique » a commenté le groupe dans un communiqué. Orange qui reste un acteur de premier plan sur le continent avec une présence dans seize pays envisage de nouvelles implantations. Des négociations ont été entamées pour reprendre les filiales d’Airtel, en difficulté sur le continent, au Burkina, au Congo et au Tchad.