Le prix Nobel 2015 est allé à la société civile tunisienne qui a reçu la récompense le 9 octobre dernier. Elle s’est vue honorer pour sa partition dans la construction d’une démocratie pluraliste dans ce pays après la révolution du jasmin en 2011.
Il y a deux ans, au plus fort de la crise, après l’assassinat de leaders progressistes, l’Union générale tunisienne du travail, la fédération patronale Utica, la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’Ordre national des avocats, étaient parvenus à renouer le dialogue. Il avaient aussi amener les différents partis politiques à la table des négociations, pour former un nouveau gouvernement et négocier une nouvelle constitution.
L’action de ces quatre organisations a été déterminante pour l’avenir démocratique de la Tunisie et la sauvegarde des acquis de la révolution du jasmin. Un bonheur que n’ont pas connu les autres mouvements assimilés au Printemps arabe, notamment en Libye et en Syrie où règne le chaos.
Selon le comité Nobel, « ce prix offre une prime à la démocratie tout en galvanisant tous les combattants de la démocratie qui, au prix de leur vie, et contre vents et marées, se démènent pour offrir à leur pays et à l’Afrique, une démocratie qui ne soit pas de façade ». C’est la première fois première que ce prestigieux prix est décerné à une société civile de surcroit africaine.
Ce pays a enclenché en 2011 le processus de combat contre la dictature et qui a eu pour nom de baptême « La Révolution de jasmin ».