Sous la présidence de Donald Kaberuka, de 2005 à 2015, la Banque Africaine de Développement (BAD) a financé pour plus de 3 milliards de dollars quelque 60 projets d’une valeur de 32 milliards de dollars. Une empreinte indélébile.
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Aucun de ces projets n’est en défaut, ce qui dénote d’une rigueur à toute épreuve qui constituera l’une des marques de fabrique de l’ancien ministre rwandais des Finances. Ses détracteurs qui l’accusent d’avoir favorisé l’Afrique de l’Est dans les investissements et les processus de recrutement oublient sùrement que le pont Henri Konan Bedié inauguré Récemment à Àbidjan ainsi que l’autoroute Dakar -Diamnadio au Sénégal font partie des grands financements de la banque. «Pourtant, susurre un fin connaisseur du dossier, la CEDEAO avait voté contre lui» en 2005.
A la différence de ses prédécesseurs, Kaberuka s’est évertué dés sa prise de fonction à se soustraire de toute tutelle politique. Son caractère trempé l’a aidé à résister à toutes les pressions et, souvent, à couper des têtes de façon expéditive.
Dans son bilan, le point faible aura été une gestion des ressources humaines souvent approximative et une communication marquée sous le sceau de l’instabilité chronique. Néanmoins, le successeur du marocain Omar Kabbaj aura réussi avec brio à faire traverser à la banque la crise des subprimes sans perdre son triple A et, dernièrement, à mener à bon port une opération retour à Àbidjan aujourdhui effective.
Nul doute, le successeur du président Kaberuka doit s’inspirer de sa politique d’investissement mais s’éloigner de son approche dirigiste des ressources humaines.