Une quinzaine de jours après le retrait de l’agrément de la MAURISBANK (financement islamique) et le placement en détention préventive du PDG, Ahmed Ould Mogueya, le collectif des avocats de la défense se met en ordre de bataille et sort les griffes.
Les robes noires ont animé dimanche une conférence de presse marquée par une mobilisation exceptionnelle surtout de la part des femmes.
Parlant au nom de la défense, maître Cheikh Ould Hindi, par ailleurs bâtonnier de l’Ordre National des Avocats (ONA), a exigé « l’annulation du retrait abusif de l’agrément de la MAURISBANK, la libération immédiate et inconditionnelle de notre client et ses collaborateurs, pour lui permettre de remettre en état de fonctionner la banque sous la supervision de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), à travers des solutions salvatrices de redressement conformément à des engagements convenus avec des partenaires étrangers ».
Le bâtonnier a été suivi par maître Moulaye Ely Ould Moulaye El Ghaly et d’autres collègues qui ont tous relevé les « bizarreries et incohérences » d’une affaire dont les instigateurs sont totalement dépourvus d’arguments à la fois au niveau pénal et dans le volet civil.
Les avocats ont longuement contesté les accusations relatives à la communication d’un bilan comptable erroné portées contre le PDG de la MAURISBANK et dénoncé « la violation de ses droits à travers une garde à vue de 15 jours qui s’est étendue du 31 décembre au 14 janvier ».