Sur les neufs premiers mois de l’année, MergerMarket (entreprise spécialisée en finance et analyse) a recensé 181 opérations de fusions-acquisitions pour un total de 19,1 milliards de dollars. Par rapport à la même période de 2013, cela représente une hausse de 7 % en nombre d’opérations mais une baisse de 25 % en valeur.
Mois après mois, la situation s’est toutefois améliorée, après un début d’année peu prolifique. La conclusion en avril de la cession par Vimpelcom de 51% du capital de Diezzy au FNI algerien ainsi que, un mois plus tard, la finalisation du rachat de Maroc Telecom par Etisalat a donné un coup d’accélérateur au marché, en ajoutant à elles deux neuf milliards de dollars aux maigres 3,5 milliards de dollars enregistrés sur les trois premiers mois de l’année.
Le marché africain du M&A de l’année 2014 a connu un changement intense, avec, en fin d’année, quelques très grosses opérations comme le rachat de Pepkor, géant sud-africain du retail (habillement) par Steinhoff pour 5,7 milliards de dollars, le rachat des actifs tchadiens de chevron par l’Etat (1,3 milliard), la reprise des actifs sud africains et nigérians de Lafarge par Lafarge Wapco (appelé désormais Lafarge Africa) pour 1,35 milliard ou encore la vente par Shell pour 5 milliards de dollars de plusieurs puits pétroliers au Nigeria.
Cependant cette dernière opération (qui concerne plusieurs acheteurs différents) pourrait ne jamais se finaliser en raison de l’effondrement des prix du pétrole, passés de plus de 100 dollars à moins de 60 dollars le baril. Les prix d’autres minerais ayant fortement baissé en 2014, notamment ceux du fer, l’année 2015 ne devrait donc pas être aussi bonne dans le domaine du M&A africain.
Autre phénomène marquant en 2014 qui pourrait se confirmer en 2015 : la baisse très nette des opérations dans le domaine des ressources naturelles, notamment par rapport à une année 2013 marquée par des M&A records : la vente de 28,6 % d’ENI East Africa au chinois CNPC pour 4,2 milliard de dollars ou l’acquisition de 20% du gisement Rovuma Offshore Area 1 (au large du Mozambique) par l’indien ONGC Videsh pour un total d’environ 5 milliards.
Ablaye Modou Ndiaye
Un commentaire
Bonsoir,
Pensais vous que la FUSAC a un avenir en Afrique?
et dans quelle secteur ?