Une série de rapports viennent de tomber sur le barrage Felou (60MW), important ouvrage de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Senegal (OMVS), inauguré en décembre 2013 et financé à hauteur de 80 milliards de FCFA par les quatre pays de l’OMVS à savoir Mauritanie, Senegal, Mali et Guinée, l’Asscociation internationale pour le développement (IDA) et la Banque Europeenne d’investissement (BEI).
De nombreuses questions restent pour l’heure sans réponse, notamment en ce qui concerne la manière avec laquelle Sinohydro a acquis ce marché au nez et à la barbe du français Alstom et en dépit de l’implication de l’AFD et, à l’époque, de l’ambassadeur Francais à Dakar. L’attribution de ce marché à Sinohydro à mécontenté les partenaires classiques. « Il est rare en effet. indique-t-on qu’un projet financé par la BEI aille à une entreprise chinoise.
« Si les faisceaux d’indices accréditent la thèse de la corruption » il n’est pas exclu, avancent nos sources, que le groupe chinois ne soit blacklisté.
En attendant, ce capharnaüm déteint sur le projet Gouina, « petit frère » du barrage de Felou, qui a été entièrement financé par les Chinois. La aussi, il y a anguille sous roche. Dés sa designation à la la presidence du conseil de chefs d’Etat de l’OMVS, le président mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, constatant le caractère particulièrement salé de la facture, a exigé la renégociation du dossier Gouina. Une manœuvre utile qui a permis à l’OMVS d’obtenir un rabais de 30 millions de dollars, explique une source mauritanienne. Dans quelles conditions, les fonctionnaires de l’OMVS avaient-ils établi le contrat initial? Pourquoi tant de largesses? À suivre.