Face aux acteurs de la finance et aux opérateurs économiques qui ont pris part au Forum sur les PPP organisé à Àbidjan du 19 au 21 novembre, le Premier ministre ivoirien, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan, a appelé les africains à s’orienter vers des modes de financement innovants.
Il convient, insiste le PM, donc d’imaginer de nouveaux schémas de financement et d’optimiser l’action des partenaires techniques et financiers, insiste-t-il. « A cet effet, il me paraît urgent de trouver des réponses innovantes et efficaces à la problématique du financement des infrastructures et des questions liées à la concessionnalité des ressources. Une des solutions envisageables est de développer une véritable synergie des instruments financiers des PTF pour améliorer la réponse aux besoins de financement des Etats. »
et et de saluer la création de la Nouvelle Facilité pour les Infrastructures du groupe de la Banque Mondiale, bien que son capital reste encore à augmenter sensiblement pour tenir compte de l’immensité des besoins exprimés. Cependant, pourduit-il, au-delà du mode de financement, il s’agit de promouvoir la vision africaine des PPP non concessifs tout en gardant à l’esprit les spécificités de chaque économie et en demeurant conscient que les solutions proposées devront être adaptées au contexte de chaque pays.
En effet, nous savons tous qu’il ne faut pas croire que les PPP sont la panacée pour tous les problèmes de financement des infrastructures. Ils peuvent parfois poser des problèmes réels pour les finances publiques.
D’une manière ou d’une autre le financement des travaux associés à une infrastructure doit être assuré par des paiements soit par des consommateurs soit par l’Etat. Dès lors, si l’infrastructure ou le service mis en œuvre par PPP n’est pas en mesure de générer des recettes propres (comme, par exemple, un parking public payant), c’est immanquablement et au final le secteur public qui devra apporter les moyens financiers.
Une vision africaine
Pour le ministre, cette vision Africaine des PPP dout s’inspirer des best practices. « Il s’avère donc nécessaire de mettre en place une stratégie de promotion des PPP compatible avec les spécificités de nos économies en veillant à respecter les contraintes de transparence, de compétition et d’équité dans le traitement des candidats mais aussi en ayant en face le bien-être de nos populations ».
L’accent du forum, suggère le Premier ministre, devrait être donc mis sur la proposition de mesures pratiques et applicables qui contribueront à créer des environnements propices à l’investissement privé de type PPP et à améliorer les stratégies actuellement mises en œuvre pour le développement national, sous-régional et régional.
Édité par Balla Moussa Keita, envoyé spécial à Àbidjan