L’assemblée générale des actionnaires de la banque tanzanienneCRDB, qui s’est tenue ce wek-end à Arusha, aura été riche en bonne nouvelles : outre la confirmation de solides résultats (profit avant impôts en hausse de 13 % à 122,7 miliards de shillings, soit 74,5 millions de $) et le relèvement annoncé du dividende ( + 17 % par rapport à l’année précédente),Nicodemus Nkama , un dirigeant de la Capital Market and Securities Authority (CMSA), l’autorité de régulation financière tanzanienne, a également révélé à la fin de l’AG que le gouvernement préparait la levée de toutes les restrictions relatives aux mouvements de capitaux d’ci la fin de l’année.
« Supprimer toutes les limitations actuelles propres aux mouvements de capitaux est notre priorité”, a confirmé Nkama. Une décision qui, si elle s’avérait effective, pourrait modifier sensiblement la donne sur la place financière de Dar-Es-Salam. Pour l’heure, aucun investisseur étranger ne peut acquérir plus de 60 % du capital d’une société tanzanienne cotée en Bourse et de sévères restrictions sont également imposées pour les non-nationaux sur les marchés monétaires et obligataires. Une anomalie quand on sait que tous les pays voisins (Kenya, Ouganda et Rwanda) ont entièrement libéralisé les mouvements d’argent sur leur place financière respective. Avec la levée de ces restrictions, Dar-Es-Salam devrait ainsi pouvoir combattre à armes égales avec ses pairs de la sous-région et pleinement capitaliser sur son potentiel. “L’abolition des limitations affectant les mouvements de capitaux devrait se traduire par des opportunités et des investissements accrus dans toute la sous-région”, conclut Nkama.