Une décision du Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), lors de sa session du 25 Avril 2014 à Douala (Cameroun), donne mandat au Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) de lui faire une proposition de modification de la réglementation sur le contrôle des changes, visant à transférer à la BEAC le pouvoir de délivrer les autorisations y afférentes aux émetteurs non-résidents
Au cours de la même session, une autorisation de change a été accordée à un émetteur non-résident (Alios Finance) dans la zone CEMAC en vue d’émettre un emprunt obligataire sur le marché financier régional.
Cette décision est une avancée dans la facilitation des démarches des entités qui souhaitent lever des fonds dans la CEMAC et un facteur de développement du marché financier régional. En effet, la réglementation du contrôle des changes actuellement en vigueur dans la CEMAC impose à tout émetteur non-résident, de faire la tournée des différents ministres des finances des pays membres de la zone afin d’obtenir le précieux sésame. Cela a pour conséquence soit de décourager les émetteurs ayant un projet d’émission par appel public à l’épargne dans la CEMAC, soit d’allonger la durée de la procédure avec les coûts y relatifs.
Pour mémoire, la Société Financière Internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale avait mis huit mois calendaires en 2009 pour obtenir une autorisation de change de la part des six ministres des finances de la CEMAC. Cette autorisation de change constituait un préalable à l’opération d’émission d’un emprunt obligataire par appel public à l’épargne « IFC 4,25% net 2009–2014 »pour un montant de 20 milliards de francs CFA.