Adhérente au Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs(MAEP), la Mauritanie devrait bientôt mettre en place la Commission Nationale de la Gouvernance, selon le Dr Mustapha Mekideche, membre du panel des personnalités éminentes, qui vient d’achever une visite de plusieurs jours dans le pays, en compagnie d’une forte délégation.
La Commission Nationale de Gouvernance va impliquer tous les segments de la société dans le cadre d’une démarche inclusive etd’appropriation nationale du MAEP. La CNG va effectuer de larges investigations sur le terrain et passer en revue les aspects de la gouvernance politique, économique, sociale, culturelle (tous les sujets sans tabous) et rédiger un rapport exhaustif, qui sera présenté et défendu par le président Mohamed Ould Abdel Aziz devant ses pairs.
Au cours de sa présence en Mauritanie, la délégation du MAEP, qui
comprenait également le Dr Koffi Adorgloh, a rencontré le président de
la République, plusieurs membres du gouvernement, la classe politique
(majorité et opposition), les représentants du secteur privé et ceux
des organisations de la société et des syndicats.
Le MAEP a été crée en 2003. Il compte actuellement 34 pays membres,
dont 17 ayant fait l’objet d’une évaluation volontaire et les 17
autres états attendent leur tour.
Cet outil a impulsé de réels progrès en matière de gouvernance sur le
continent africain.
Mais il fait encore face à plusieurs défis liés à la généralisation
de l’exercice d’auto évaluation de la gouvernance à toute l’Afrique,
au partage des bonnes pratiques et des problématiques transversales,
à la contribution à l’intégration économique régionale et à la
nécessité d’avoir plus de visibilité, pour un outil qui reste très
mal connu des peuples africains, en faveur desquels il prêche
pourtant les pratiques de bonne gouvernance.
Amadou Seck