« Je descendais de la Royal Air Maroc à partir de Paris. Et dans l’heure qui suit, on prenait l’avion pour être à Dakar à 4 heures. Voilà ce qui a été décidé. Mais au moment où on devait embarquer, le pilote est venu nous dire que oui, nous avions l’autorisation, mais maintenant on nous dit d’attendre le feu vert de Dakar ».
Voilà ce qu’affirmait ce matin Abdoulaye Wade au micro de RFI, son média préféré, celui qui est diffusé en FM à Dakar et qui est très écouté par les cadres sénégalais. Pour les autorités sénégalaises, le « vieux » manigance. En habitué des faits, le leader politique a réussi à prendre l’actualité sénégalaise et sous régionale en otage. Chacun y va de sa petite histoire à propos de cette longue et mouvementée escale Casablancaise. Voulue ou subie par le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais? Problème d’autorisation due à des failles techniques dans la rédaction du manifeste de l’appareil loué?
En tout cas, « L’Etat sénégalais n’a jamais bloqué l’avion de Wade », rétorquait, péremptoire, Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement aux nombreuses accusations de l’opposition. Pour les soutiens de Wade, il ne fait aucun doute que leur leader est perdu dans un de ces trous d’air diplomatiques dont l’Afrique a le secret.