Noté récemment BBB- par l’agence Standard and Poor’s, l’Office chérifien des phosphates (OCP) a émis, le 16 avril, deux obligations internationales, à échéance 10 ans au taux de 5,75% et 30 ans au taux de 7,375%. Le groupe phosphatier a levé en tout 1, 55 milliard de dollars. La demande a été forte (3,25 milliards de dollars), dominés par les américains, les britanniques et les originaires du Golfe arabique (MENA). Leader mondial de l’exportation des phosphates, l’OCP est détenu à 94% par l’Etat marocain. Le groupe exporte de la roche de phosphate, de l’acide phosphorique et des fertilisants.
Historiquement orienté vers l’Asie (Inde et Pakistan), l’OCP montre un intérêt particulier pour l’Afrique ces dernières années. En 2020, le groupe entend hisser sa part d’exportation de fertilisants à 40% du marché mondial contre 21% actuellement.
Bien que jouissant d’un faible taux d’endettement et bénéficiant de coûts de production relativement bas, le conglomérat reste exposé à la volatilité des cours de phosphates qui ont plombé ses revenus de 21% en 2013.