En cette mi-mars 2014, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), André Fotso, a fait part de ses inquiétudes au sujet des fondamentaux sur lesquels reposent jusqu’ici les performances économiques du pays. Dans une analyse lucide et méthodique, le patron des patrons se pose une question fondamentale : «empruntons-nous de façon résolue le chemin de l’émergence ? ».
Le président du GICAM rappelle entre autres que le taux de croissance du pays est inférieur à la moyenne générale des pays d’Afrique au sud du Sahara (5%) et largement plus faible que celui des pays africains exportateurs de pétrole (6,1%) qui, comme le Cameroun, bénéficient de la bonne tenue des cours de l’or noir.
A noter que ces critiques sont proférées alors que M. Fotso se prépare à une délicate assemblée générale du GICAM devant modifier les statuts pour porter le mandat du président de 3 à 5 ans. Autant le dire, cette modification de la constitution ne fait pas l’unanimité.