L’affaire n’est pas encore dans la poche pour la Qatar National Bank (QNB). Agréée en 2009 par Bank Al Maghrib (Banque centrale du Maroc) en vue de devenir actionnaire stratégique de l’Union Marocaines de Banques (UMB) sous réserve d’un business plan et d’une offre financière pour la recapitalisation, la QNB croyait avoir fait le plus dur en signant un accord avec les dirigeants de la banque en janvier 2012.
Aujourd’hui, le processus de reprise se heurte au refus des actionnaires minoritaires de céder leurs parts, selon des sources généralement bien informées. De la surenchère destinée à pousser le repreneur à reconsidérer son offre à la hausse? Le scénario n’était pas en tout cas prévu par le management de QNB qui pensait se suffire du feu vert des administrateurs et des actionnaires majoritaires. Il faut dire que l‘UMB, plus petit établissement bancaire exerçant au Maroc (les parts de marché dépôts et crédits n’excédent pas 0,1%) à la marge de la loi bancaire de 2006, est connu par son actionnariat éclaté qui complique la prise de décision.