Dans une interview accordée à RFI et à Jeune Afrique et retransmise le samedi 7 septembre, à la veille de l’audition de Laurence Do Rego (ancienne directrice Finance du groupe qui a révélé des actes de mauvaise gouvernance au sein de la banque, impliquant le PCA et le DGA),le directeur général d’Ecobank, Thierry Tanoh, est revenu sur les remous qui traversent actuellement sa banque. Convaincant? A vous d’en juger.
Au sujet de la crise au sommet d’Ecobank:
Thierry TANOH : « Comme dans toute grande institution, lorsque vous avez un changement à la tête, ces transitions ne sont pas toujours faciles. Dans le cadre d’une restructuration que je voulais faire au niveau du management, une des personnes avec qui je travaille a fait un certain nombre d’allégations. Celles-ci doivent être traitées de manière très sérieuse. […] Je les nie en bloc. […] Nos revenus sont en hausse, avec une croissance organique de l’ordre de 23%. Nos dépôts sont en hausse, nos profits aussi et le cours de l’action a grimpé de manière très forte jusqu’au début de cette affaire. […] La situation est difficile pour le groupe mais je suis sûr que notre institution en sortira grandi, nous rebondirons et continuerons notre croissance. »
Au sujet du bonus de 1,14 million de dollars
Thierry TANOH : « Ce bonus a été accordé dans les normes de gouvernance de l’institution, il a été approuvé par le comité de gouvernance du conseil d’administration. Vue la polémique et dans l’intérêt d’Ecobank, j’ai décidé purement et simplement de renoncer à ce bonus […] et de n’en toucher aucun en 2012.»
Au sujet de la manipulation des comptes
Thierry TANOH : « C’est tout à fait impossible. Je nie cela en bloc. Je n’aurais aucun intérêt à changer les résultats d’une banque. Je suis parti d’une institution internationale pour rejoindre un grand groupe panafricain […] dirigé par des Africains et qui sera la fierté de l’Afrique. […] La dernière chose que je ferais est de chercher à manipuler les états financiers. Ca c’est impossible. »
Thierry TANOH : « Je suis venu pour œuvrer dans la transparence et mettre en place les procédures qui sont nécessaires pour qu’une banque de ce niveau soit aux normes internationales. »
Au sujet des piliers stratégiques
Thierry TANOH : « J’ai fait venir le cabinet de conseil McKinsey afin qu’il nous aide à mettre en place les trois piliers de notre stratégie. Un service-client avec des outils nous permettant de mesurer la qualité de service offerte à nos clients. Devenir l’employeur de référence afin d’attirer au sein du groupe les meilleurs, les garder, les former, leur donner des promotions afin qu’il reste au sein de notre groupe. Et le troisième aspect, fondamental pour la croissance de ce groupe, c’est le retour sur investissement pour les actionnaires qui se sont plaint pendant longtemps de la baisse du cours d’Ecobank. »
Source: RFI
Un commentaire
il faut surtout penser aux actionnaires qui ont mis leur epargne dans cette banque pcq ils croient en l afrique