Le Fonds de Solidarité Africain (FSA) tient, les 17 et 18 avril 2025 à Dakar (Sénégal), sa 32ᵉ Session ordinaire du Conseil d’Administration. Ce rendez-vous continental, placé sous le haut patronage de M. Cheikh DIBA, Ministre des Finances et du Budget du Sénégal, s’est ouvert jeudi en présence de dirigeants africains, des experts financiers et des décideurs politiques autour d’une ambition commune : accélérer la transformation économique du continent.
Comptant 23 États membres issus des principales communautés économiques régionales (CEDEAO, CEMAC, COMESA et UMA), le FSA, institution panafricaine fondée en 1979 et basée à Niamey (Niger), incarne la volonté d’une Afrique intégrée et résiliente. Rien qu’au Sénégal, le Fonds a soutenu 71 projets pour un montant total de 353 milliards de FCFA, soit près de 11 % de ses interventions globales.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Cheikh DIBA a souligné l’importance stratégique de cette rencontre pour l’avenir économique du continent. Avec une population de plus de 1,4 milliard d’habitants et une économie en pleine mutation, l’Afrique a plus que jamais besoin d’instruments financiers robustes pour soutenir ses ambitions de souveraineté, d’industrialisation et de développement durable. Face aux transformations rapides de l’économie mondiale, Cheikh DIBA a plaidé pour des mécanismes financiers adaptés aux enjeux actuels. « Nos États ont besoin de structures d’accompagnement robustes », a-t-il affirmé, mettant en lumière le rôle central du FSA dans cette dynamique continentale.
Le FSA a profité de cette session pour dresser le bilan de ses activités en 2024 : 870,6 milliards FCFA d’interventions réalisées et 1 560 milliards FCFA mobilisés. Un bilan qui conforte sa crédibilité, déjà reconnue par l’attribution d’une note Investment Grade par Moody’s et la certification ISO 9001 pour la qualité de sa gouvernance. Les discussions ont également porté sur les grands axes de transformation du continent, en adéquation avec les objectifs de l’Union africaine, l’Agenda 2063 et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
« Nous sommes à un tournant. Le FSA est prêt à accompagner les États africains dans leurs ambitions de développement durable et d’intégration régionale », a déclaré Abdourahmane DIALLO, Directeur général du FSA. De son côté, Jean Jacques ESSONO, Président du Conseil d’Administration, a lui aussi insisté sur l’importance de la coopération interétatique pour bâtir une Afrique unie et prospère.