Trois conventions ont été conclues par la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) en marge du Forum de la CEDEAO (EIF 2024), qui s’est tenu les 4 et 5 avril 2024 à Lomé, en présence de Victoire Tomegah-Dogbé, Premier ministre du Togo, du président de la BIDC, George Agyekum Donkor, et de représentants d’Exim Bank India.
Le premier accord (114 millions de dollars) concerne un projet d’infrastructures de la Santé entre la BIDC et l’État du Niger situé dans le Nord Ouest du Nigeria. Le deuxième (80 millions de dollars) est signé entre la BIDC et les Grands Trains du Sénégal, tandis que le troisième accord (307 millions de dollars) va à la Guinée pour des initiatives multisectorielles.
Organisée en partenariat avec le gouvernement togolais et Exim Bank India, cette première édition du Forum d’investissement de la CEDEAO avait pour thème « Transformer les communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile ». Réunissant les principaux acteurs du développement, cet événement stratégique visait à promouvoir les opportunités d’investissement dans les secteurs prioritaires des États membres. Les discussions ont souligné l’importance de l’action collective et de l’innovation pour relever les défis majeurs auxquels la région est confrontée, notamment le développement des infrastructures, la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique.
Dans son discours, le Premier ministre du Togo a plaidé en faveur de davantage d’investissements dans des domaines tels que l’énergie, le numérique et les infrastructures économiques. Il a également exhorté la BIDC à adapter ses stratégies pour mieux soutenir les acteurs publics et privés dans leur contribution à l’économie réelle.
En marge de l’événement, Sediko Douka, commissaire de la CEDEAO chargé des Infrastructures et de l’Énergie, a évoqué le projet de création d’un Fonds pour le développement des secteurs des transports et de l’énergie (Fodete), approuvé il y a 15 ans par les chefs d’État et de gouvernement de la région. Ce fonds, financé par des prélèvements sur les principales ressources d’exportation de la région, pourrait mobiliser jusqu’à 450 millions de dollars USD par an, selon des estimations. Son objectif serait de combler le déficit annuel d’infrastructures estimé à environ 5,2 milliards de dollars US dans la région, en faisant ainsi un mécanisme de financement fiable et prometteur pour le développement régional à venir.