«Notre rêve : un monde sans pauvreté». Quelle sainte formule ! Il y a de quoi attendrir l’âme sensible des Africains (surtout francophones), abonnés à l’émotion et à la passion, auxquels les Français ont généreusement ajouté à titre de legs, le romantisme et le sentimentalisme. A s’y méprendre, on a l’impression d’entendre Raoul Follereau, affectueusement surnommé «le vagabond de la charité », nous entretenir d’outre-tombe de sa nouvelle mission. Très sérieusement, que reste-t-il de cet objectif noble et ambitieux, soixante-quinze années après avoir été érigé au statut de devise de la Banque mondiale ?
En vérité, rien qu’un amas de désolations, d’horripilations et de tribulations en Afrique ! Six décennies après les indépendances sur le continent, dans cette immense partie du globe, plus grande que la Chine, les États-Unis, l’Inde et une bonne partie de l’Europe mis ensemble, chaque 10 secondes un enfant africain meurt de faim, chaque 10 minutes 15 Africains sont tués par le sida, chaque 10 heures 450 Africains décèdent de paludisme… Incroyable ! En plein 21e siècle, la faim tue plus que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis. Pourtant, l’Afrique importe tous les ans 35 milliards de dollars de produits alimentaires alors qu’elle détient 65% des terres arables en jachère dans le monde[1].
Creuset de la pauvreté
Les inégalités continuent de se creuser sur le continent africain : les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent. La nature est belle et les oiseaux chantent. « Tout va très bien madame la Marquise, surtout ne changeons rien du tout ». Cependant, on déplore « un tout petit rien » : l’Afrique concentre plus de la moitié (56%) des pauvres de la planète. D’après les dernières statistiques officielles (Banque mondiale, rapport annuel 2020), il y a actuellement 420 millions d’Africains qui vivent dans l’extrême pauvreté (avec moins de 1,90 dollar par jour pour vivre), soit 42,3% de la population totale. Sur les 36 États répertoriés dans la dernière catégorie « Développement Humain Faible » du classement du PNUD (IDH 2018), 32 sont africains. Pire, les 12 des pays les plus pauvres du monde se situent en Afrique. La majorité des États africains qui sont sous programme des institutions de Bretton Woods sont indigents.
Sur les 47 PMA (pays les moins avancés) au monde, 33 sont des pays africains. Sur la liste des 39 pays éligibles à l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés), les trois quarts sont situés en Afrique subsaharienne. Tristes records pour un continent survitaminé par Dame nature ! Véritable « coffre-fort bourré de matières premières[2] », l’Afrique possède : 10 % des réserves mondiales en pétrole, 90 % de celles de platine, de cobalt et de chrome, 60 % du manganèse, 40 % de l’or, 30 % de l’uranium et de la bauxite, 25 % du titane, et tutti quanti.
Pourtant, les recettes du FMI et de la Banque mondiale, survendues aux dirigeants africains, devraient extirper leurs pays de la trappe à pauvreté. La potion magique était censée estomper les rides des populations africaines, humidifier leurs joues arides, illuminer leur regard vitreux et assécher leurs yeux mouillés par le désespoir du passé, la précarité du présent et l’incertitude du futur. Mais à y regarder de très près, il y a de quoi s’interroger sur le bienfondé de cette empathie de l’institution financière internationale aux pauvres du monde. Pour au moins deux raisons essentielles. Ceux qui ont fait construire les imposants sièges de la Banque mondiale et du FMI à Washington, haut lieu de la prospérité mondiale, et qui ont adopté cette altruiste formule ont-ils visité les pénates des pauvres en Afrique, les huttes et les cahuttes, les taudis et les taudions, les gourbis et les cagibis, les cambuses et les masures ? Combien de millions d’Africains ont basculé dans l’extrême pauvreté du fait des conséquences ruineuses et désastreuses de l’application zen ou zélée – qu’importe d’ailleurs lequel des deux – des politiques d’austérité imposées par les institutions de Bretton Woods ?
Prenons de la hauteur et survolons ensemble les comptes du Groupe de la Banque mondiale. Son rapport annuel 2020, publié sur son site institutionnel, indique : « Les effets sanitaires, économiques et sociaux de l’instabilité de la conjoncture mondiale due à la pandémie de covid-19 coûtent à la région [Afrique subsaharienne] entre 37 et 79 milliards de dollars de pertes de production en 2020 (…). La croissance économique devrait se contracter, de 2,4 % en 2019 à entre -2,1 et -5,1 % en 2020, entraînant ainsi la première récession de la région en 25 ans[3]. » « Durant l’exercice 2020, la Banque a approuvé des prêts d’un montant de 20,8 milliards de dollars pour la région Afrique[4] », avance l’organisation avant d’ajouter un détail de taille : « Les revenus générés par les accords de services de conseil remboursables conclus avec huit pays s’élevaient à 11 millions de dollars[5]. » Pécaïre ! Parlant de revenus, l’examen des états financiers de l’exercice 2020 de la BIRD (une des cinq organisations financières composant le Groupe de la Banque mondiale), fait ressortir que « le revenu disponible à 1,4 milliard de dollars, est en hausse de 0,2 milliard par rapport à l’exercice précédent, traduisant en particulier l’augmentation des revenus d’intérêts nets[6]. » N’est-il pas curieux, tout au moins surprenant, pour une institution internationale qui prône vertement la lutte contre la pauvreté de réaliser des profits substantiels dans ses opérations avec les pays pauvres d’Afrique ?
Au-delà des indicateurs, comment la Banque mondiale définit-elle les pauvres, ceux qu’elle appelle les « victimes de la pauvreté absolue[7]» ? Dans un article intitulé « Droits et lutte contre la pauvreté : où en sont les Institutions de Bretton Woods ? », publié dans la prestigieuse revue Mondes en développement (no 128), le professeur Benoît Prévost pense détenir la réponse. Se référant au Rapport sur le développement dans le monde 2000, une publication de la Banque mondiale, il indique que pour l’organisation onusienne « les pauvres sont comme des « sans voix », incapables de se faire entendre, défendre et respecter[8] ». L’universitaire français poursuit : « En ressortent deux dimensions de la pauvreté qui échappaient jusque-là aux études conventionnelles : la vulnérabilité et le manque de pouvoir politique (…). Puisque les pauvres sont des hommes « sans pouvoir », il convient, dans les nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté, de leur en redonner, de les « renforcer ». C’est le principe de l’empowerment, conçu comme une « expansion de la liberté de choix et d’action », ou comme une « expansion des ressources et capacités des pauvres à influencer, contrôler et tenir pour responsables les institutions qui affectent leurs vies[9] »
Gâteau des pauvres
La Banque mondiale lutte-t-elle réellement contre la pauvreté ? Voici ce qu’en pense celui qui est qualifié d’idéologue des institutions de Washington, même s’il s’en défend, l’économiste américain John Williamson. Il s’exprimait dans les colonnes de la très officielle revue du FMI Finances & Développement de septembre 2003 : « Il faut savoir qu’il existe deux façons de rendre les pauvres moins pauvres. La première consiste à augmenter la taille du gâteau économique qui fournit à chacun son revenu. La seconde est de redistribuer le gâteau existant, pour que les riches en aient un peu moins et les pauvres un peu plus. Puisque dans un pays où les pauvres ne reçoivent qu’une toute petite part du revenu, il suffit de redistribuer une part relativement modeste du revenu des riches pour réduire considérablement la pauvreté[10]. » Avec de telles déclarations, difficile de ne pas froncer les sourcils !
En définitive, comment les institutions de Bretton Woods voient-elles le développement de l’Afrique ? Le 18 janvier 2000 à Libreville, le Directeur général du Fonds monétaire international, Michel Camdessus, prononça une allocution à l’ouverture de la Conférence au sommet des chefs d’État africains. Certains points de son discours ont retenu notre attention. Il reconnut (enfin !) que « les conditions de vie de millions d’Africains ne se sont guère améliorées en l’espace de trente ans. Pour beaucoup, elles se sont même dégradées ». Par rapport au développement du continent, le patron du FMI estima qu’il devrait être « un développement centré sur l’amélioration du sort des plus pauvres d’entre les pauvres[11]. » Sans blague ! En clair, l’Afrique doit passer l’éternité, non pas à créer de la valeur et de la richesse mais à lutter contre l’extrême pauvreté. Qui, elle-même, n’est autre chose qu’une excroissance des programmes d’austérité imposés par le FMI. Est-ce de cette façon que la France (le premier pays au monde a bénéficié d’un prêt du FMI en 1947) a accédé aux étages supérieurs du développement ? Et est-ce aussi la stratégie que les pays asiatiques (les « dragons » et les « tigres ») ont appliqué pour amorcer leur décollage économique ?
En 1999, face à l’exacerbation de la précarité dans les pays africains sous programme et à l’avalanche des critiques surtout venant des pays occidentaux, et non de la désapprobation des dirigeants africains, fermement attachés au talisman du marabout d’outre-Atlantique, une nouvelle stratégie dite de réduction de la pauvreté a vu le jour. Ses concepteurs se prévalaient d’une précaution d’usage : « Une stratégie contre la pauvreté, aussi bien conçue et appliquée soit-elle, n’est pas une baguette magique qui amènera la prospérité en un clin d’œil[12]. » En vérité, les Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) du FMI ne sont qu’une autre forme enjouée, au «visage plus humain», des fameux PAS (programmes d’ajustement structurel). Un de mes professeurs d’université m’alertait sur la versatilité de la nature humaine : « Quand vous changez d’habit, vous ne changez pas ; vous changez simplement la façon dont on vous regarde. »
Dans le sillon de la devise de la Banque mondiale, Jeffrey Sachs l’un des économistes les plus influents de la finance internationale, actuel Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies, publia en 2005 son œuvre monumentale La Fin de la Pauvreté[13]. « La gouvernance africaine est pauvre parce que l’Afrique est pauvre », écrivait celui qui est présenté comme le père de « l’économie clinique[14]». Le « clinicien » a dû se tromper de patient. L’Afrique n’est pas pauvre. Ce sont les Africains qui sont pauvres et appauvris. En vérité, les programmes d’ajustement structurel (anciennes et nouvelles générations) constituent une véritable « trappe à pauvreté ». Des millions d’Africains ont été pris au « piège de la pauvreté » duquel certains continuent de se débattre pour en échapper et d’autres, moins chanceux, y ont laissé leur ultime soupir.
Pourquoi traiter de la Banque mondiale alors que ma chronique porte sur le FMI ? En réalité, ce sont les deux faces de la même médaille. Reposant sur la même idéologie néolibérale, elles sont très complémentaires au point de paraître fusionnelles. Si l’image peut être prêtée, il y a une qui laboure (FMI) et l’autre qui sème (Banque mondiale). L’économiste allemand Horst Köhler, alors Directeur général du Fonds monétaire international, nous livra plus de détails lors d’une allocution hégémonique prononcée le 28 janvier 2002 à l’occasion de la Conférence sur la mondialisation et l’humanisation de l’économie : « À mon sens, les institutions de Bretton Woods — le FMI et la Banque mondiale — forment une équipe qui travaille à rendre la mondialisation plus solidaire. Nos deux institutions ont été créées en 1944 pour rétablir et préserver les bienfaits de l’intégration mondiale en favorisant l’ouverture, la confiance et la coopération internationale. En dépit de toutes les critiques qui nous sont adressées aujourd’hui, j’ai la conviction que, si nous n’existions pas, il faudrait nous inventer. Nous poursuivons un objectif commun — favoriser l’instauration d’une prospérité largement partagée — en nous appuyant sur une division judicieuse des tâches et sur un partenariat étroit qui vise à renforcer notre efficacité conjointe[15]. »
Le cœur des programmes avec le FMI et la Banque mondiale tient à la lutte contre la pauvreté. C’est connu et reconnu. Pourtant, rien de raisonnable ne peut soutenir valablement une telle imposture économique. Nous ne le dirons jamais assez, et nous insistons encore, aucun modèle de développement ne peut prospérer en luttant contre la pauvreté. La théorie économique le dit, le bon sens aussi. Combien de fois faut-il alors le ressasser ? Malheureusement, je ne suis pas un orthophoniste ; je ne suis qu’un piètre économiste qui slame dans les slums.
Trappe à pauvreté
L’ambiguïté du modèle économique des pays africains, à l’effigie des institutions de Bretton Woods peut se résumer – la comparaison est un peu osée – à vouloir tomber enceinte tout en restant vierge. Par extraordinaire, si cela se réalisait – le domaine du possible étant vaste – ce sera miraculeux ; et le miracle est un mirage en matière économique qui n’est pas traité dans cette chronique. Nous n’avons pas suffisamment compris en Afrique que la consommation est la conclusion d’un cycle économique et non son début. La bien-pensance, sincère ou fourbe, a conscience que, dans l’absolu, toute importation qui n’a pas un sous-jacent de création interne de richesse ne peut qu’appauvrir le pays importateur. Dans ces conditions, le développement n’est pas seulement un rêve, c’est une véritable utopie. Il faut traquer les causes et non les symptômes. Prenons un exemple simple pour aérer la compréhension. Il est vrai que si on allège le panier de la ménagère (subvention du prix des produits de première nécessité, riz, sucre, farine, eau et électricité, essence, etc.), on améliore a priori le pouvoir d’achat des populations adressées et donc on diminue la pauvreté.
En théorie seulement, cela est vrai. Mais dans le contexte de la plupart des pays africains qui fabriquent peu de produits manufacturés, c’est encourager l’importation, la sortie de devises. Or, si les fonds étaient investis dans la création d’industries locales pour fabriquer ces produits, et pour accroître la capacité du parc industriel existant, ce sera de la création d’emploi et de richesse pour les entreprises et les ménages. En définitive, asseoir la politique économique d’un pays sur la lutte contre la pauvreté est une magistrale erreur et ne peut conduire qu’à l’impasse. Pour la simple raison, déjà expliquée, que tout soutien à la consommation (subventions, exonérations) ne peut avoir d’impacts positifs sur l’économie nationale que si la structure des échanges avec le reste du monde est favorable aux exportations d’une part, ou si les produits subventionnés ou exonérés sont fabriqués par l’industrie locale d’autre part. Aucune des hypothèses avancées n’est avérée dans le cas africain. C’est donc une double erreur et, forcément, une double peine pour les populations.
Le journaliste béninois Marcus Boni Teiga dans un article intitulé « Pourquoi l’Afrique ne se développe pas ? » et publié le 3 août 2011 sur SlateAfrique, s’interroge : « Comment peut-on se développer quand on consomme tout ce qui vient de l’extérieur sans distinction et qu’on ne produit rien, ou pas grand-chose ? » L’homme de médias poursuit, ironiquement, dans un autre registre : « Si seulement les Africains si portés sur des biens de consommation extérieurs dont ils affectionnent la qualité pouvaient s’évertuer à les produire, ils deviendraient certainement riches et moins dépendants de l’extérieur. Mais surtout moins embouteillés qu’ils ne le sont aujourd’hui. »
Il faut donc clarifier sans simplifier. On se développe en créant de la valeur, de la richesse. Et pour créer de la richesse, il faut produire. Et pour bien produire, il faut entre autres des infrastructures performantes, un système financier local robuste, une gouvernance vertueuse, et (surtout) un secteur industriel solide, diversifié et compétitif. En un mot comme en mille, l’avenir de l’Afrique est dans l’industrialisation. Et nulle part ailleurs. Il faut valoriser davantage les matières premières locales à travers une transformation plus importante, en vue d’une plus grande rétention de la valeur ajoutée des produits finis destinés à la consommation intérieure et à l’exportation. Si la distribution de la richesse ainsi créée est équitable, la réduction de la pauvreté devient une résultante presque évidente. L’économiste britannique John Maynard Keynes résume bien notre raisonnement : « Produisons chez nous chaque fois que c’est raisonnablement et pratiquement possible, et surtout faisons en sorte que la finance soit nationale. »
Chers dirigeants africains, depuis des décennies, le FMI a labouré vos économies et la Banque mondiale y a ensemencé la bonne graine censée lutter contre la pauvreté. Comme résultat, beaucoup parmi vous ont récolté l’extrême pauvreté. Une grande partie de la population africaine vit toujours dans « le plus grand dénuement[16] », pour reprendre une expression des services du FMI. Derechef, n’est-il pas (grand) temps de vous engager, maintenant et tout de suite, à lutter pour la richesse ?
Chers dirigeants africains, vos populations, engluées dans une pauvreté injustifiée, souffrent le martyr. Depuis une éternité, vos pays pointent sans discontinuité parmi les plus pauvres et les plus endettés du monde. Point besoin d’être un expert pour se rendre à l’évidence de l’inefficacité des programmes avec le FMI. Il faut accepter de changer de logiciel de développement. Soyez réceptifs aux critiques. Refusez de tendre une oreille attentive aux conseils soporifiques des « marchands de sommeil », en dedans et en dehors, qui s’évertuent à vous présenter une situation enjolivée décalée de la réalité. Depuis fort longtemps, ils vous ont abandonné dans les bras de Morphée. Le réveil pourrait être brutal et fatal, non pas seulement pour certains d’entre vous, mais pour des millions de personnes qui n’ont choisi ni leur continent, ni leur pays, ni leurs dirigeants, ni leurs partenaires encore moins leur modèle économique. Alors de grâce, ne combattez pas la vérité exprimée ; acceptez-la, il se peut qu’elle soit d’une bonne compagnie, à vous et à ceux que vous prétendiez servir.
Cheikhna Bounajim Cissé, l’émergentier
A lire prochainement la partie 5 de l’autopsie des programmes du FMI : « L’addiction et la malédiction de l’aide étrangère. »
[1] Financial Afrik, Adama Wade, Agriculture : le nouveau paradigme de la BAD, 22 octobre 2015, en ligne : www.financialafrik.com/2015/10/22/agriculture-le-nouveau-paradigme-de-la-bad/#.V6837E-V3IU
[2] https://voxeurop.eu/fr/content/article/42671-en-afrique-leurope-est-la-traine
[3] file:///C:/Users/Cheickna%20B.%20Ciss%C3%A9/Downloads/211619FR.pdf
[4] ibid
[5] ibid
[6] https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2020/08/10/world-bank-group-entities-issue-financial-statements-for-fy20
[7] https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2001/06/pdf/pfefferm.pdf
[8] https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2004-4-page-115.htm#pa11
[9] ibid
[10] https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2003/09/pdf/williams.pdf
[11] https://www.imf.org/fr/News/Articles/2015/09/28/04/53/sp011800
[12] https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2000/12/pdf/ahmed.pdf
[13] Titre original : The End of Poverty: Economic Possibilities for Our Time (Penguin Press, 2005)
[14] https://www.financialafrik.com/2018/08/07/jeffrey-sachs-le-pere-de-leconomie-clinique/
[15] https://www.imf.org/fr/News/Articles/2015/09/28/04/53/sp012802
[16] https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2000/12/pdf/ahmed.pdf
4 commentaires
Tout simplement sublissime.
Vous avez le courage de dénoncer, là où vos compères africains se muent au silence afin de protéger leurs intérêts purement égoïstes, le complot des institutions financières internationales contre le peuple. Puissent nos dirigeants pantins vous entendre et décident enfin à comprendre.
Merci M. Afumu pour cette réaction. Agissons ensemble pour sensibiliser les dirigeants sur l’impérieuse nécessité de changer de logiciel de développement.
Beaucoup de « c’est pas notre faute ». Sempiternelle litanie portée par ceux qui cherchent toujours les raisons de leur incompétence en accusant les autres. Et l’Afrique elle n’a aucun défaut , en apparence… Pourtant la mauvaise foi qui cache souvent le fatalisme est bien à l’oeuvre !
Merci M. Paul Royen pour cette réaction. Sur le registre que vous mentionnez, nous partageons les mêmes préoccupations. D’ailleurs, en incipit de ma chronique, j’ai banni le discours victimaire que je tiens en haute mésestime.
https://www.financialafrik.com/2020/10/27/pourquoi-les-pays-africains-doivent-ils-arreter-les-programmes-avec-le-fmi/
Voici un extrait de la première partie de la chronique : « (…) Point de bouc émissaire ! L’ennemi des pays africains n’est ni le FMI, ni la Banque Mondiale, des institutions dans lesquelles ils ont (librement et volontairement) adhérées. Leur ennemi n’est pas abstrait, il a un nom : l’Africain. L’Africain qui chasse et pourchasse l’Africain en Afrique. L’Africain qui refuse de commercer avec l’Africain en Afrique. L’ennemi, c’est cette addiction des pays africains à l’aide étrangère, c’est ce complexe suranné de tout ce qui vient de l’extérieur… Point de fatalité ! Ce sont les Africains qui ont tourné le dos au développement de leur continent. Leur responsabilité effarante et effrayante dans la situation désastreuse de leur continent est une réalité. Ils doivent donc l’assumer, sans chercher à s’en dégager, ni en faire supporter la charge aux anciennes puissances coloniales et aux institutions internationales, encore moins à des êtres mystérieux qui peupleraient un autre monde. (…) »