Evacué en Allemagne depuis le 28 octobre dernier, le président algérien, atteint du coronavirus, a terminé le « protocole sanitaire » et effectue actuellement les « examens médicaux post-traitement « , indique un communiqué émis le 15 novembre 2020 par la présidence mais non accompagné d’un bulletin médical précis.
Il y a une semaine, un communiqué quasi-identique affirmait que le président algérien était sur le «point de terminer le protocole de soins». Avare en précisions, la présidence qui indiquait au départ que le président était en auto-confinement volontaire après avoir été en contact avec des hauts responsables du pays présentant les symptômes de la Covid-19 a finalement annoncé que Abdelmadjid Tebboune souffrait de la maladie, le 3 novembre, soit une semaine après son évacuation en Allemagne à bord d’un avion médicalisé battant pavillon français.
A bientôt un mois d’absence de son pays, le sort du chef d’Etat suscite beaucoup de spéculations dans la rue algérienne qui craint le scénario d’une nouvelle vacance de pouvoirs sous fond de rétention de l’information comme à l’époque de Bouteflika. Depuis le 28 octobre, pas moins de quatre Conseils des Ministres, presque autant de réunions du Haut Conseil de Sécurité et autres rencontres à hauts niveaux, ont en effet été annulées. De même, la nouvelle constitution votée le 1er novembre à 68% avec un taux de participation de 28% historiquement bas requiert la signature du président de la république pour être validée. Idem pour le déploiement de l’armée algérienne en cas d’urgence.