Evénement planétaire, la contamination du corona-sceptique président américain, Donald Trump, à ce qu’il appelait encore le « virus chinois » il y a quelques jours, dans son discours à l’assemblée générale de l’ONU, est suivie à la loupe. Un cocktail de médicaments a été administré à l’homme le plus puissant du monde.
Ainsi, les médecins lui ont injecté une dose de 8 grammes du cocktail expérimental d’anticorps de synthèse développé par la société Regeneron, bénéficiaire d’une aide conséquente du gouvernement fédéral pour développer sa solution anti- Covid. Donald Trump s’est vu aussi administré du zinc, de la vitamine D, de la famotidine – un médicament qui réduit les brûlures d’estomac –, de la mélatonine – une hormone traditionnellement prescrite contre les troubles du sommeil – et de l’aspirine. Puis du remdésivir, médicament développé par la firme Gilead, qu’il avait préféré à l’hydroxychloroquine dont il faut aussi défenseur.
L’annonce de l’utilisation du cocktail expérimental de Regeneron a suscité des interrogations dans la presse. D’où des précisions du médecin personnel du président, Sean Conley, indiquant que le traitement expérimental de la firme Regeneron, baptisé REGN-COV2, lui a été administré « à titre préventif ».
Reste que le traitement Regeneron n’a pas encore reçu l’aval de l’autorité sanitaire américaine, notamment la Food and Drugs Administration (FDA). Des voix se sont ainsi élevées vendredi pour douter de la pertinence d’administrer un tel cocktail au président américain, un homme de 77 ans en surpoids, une catégorie plus à risque de développer une forme grave de la maladie.