Après la signature de la convention de financement du projet de Zone de Transformation Agro-Industrielle du sud ou Agropole Sud (PZTA-Sud ou Agropole Sud ) au Sénégal par la Banque Islamique de Développement (BID), c’est au tour de la Banque Africaine de Développement (BAD) de passer à l’acte.
Ce qui correspond au bouclage du financement du projet ayant pour objectif majeur de créer des chaines de valeurs agricoles dans la région de Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) , de booster l’emploi et d’améliorer les lconditions de vie des populations .
L’accord a été signé, jeudi 9 janvier, par le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et Serge N’Guessan, Directeur Général Adjoint de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour l’Afrique de l’Ouest.
Selon le montage financier, le coût global du projet s’élève à 88 millions d’euros (57,5 milliards de FCFA) pour une durée de 5 ans.
Ainsi, la BAD va dégager 43, 1 millions d’euros (28 milliards de FCFA) , soit 49% du montant total , la Banque Islamique de Développement (BID) 27,8 millions d’euros (31,5%) et l’État du Sénégal 16,8 millions d’euros (19%).
Ce « projet pionnier » va générer 14 500 emplois directs et 35 000 indirects, soit au total 49 500 emplois, ciblant particulièrement les femmes et les jeunes.
Il touchera 65 000 ménages, soit environ 400 000 personnes et permettra d’atteindre une sécurité alimentaire durable dans cette zone.
Ce projet permettra au Sénégal de limiter ses importations de produits agricoles et pouvoir exporter vers le continent dans un contexte de Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Pour le représentant de la BAD, cet agropole aura un fort impact socioéconomique et permettra une intégration régionale agroindustrielle dans la sous-région avec des pays comme la Gambie et la Guinée Bissau.
Le PZTA-Sud, indique -t-il , touchera l’amont et l’aval des filiales à travers un partenariat public/privé devant faciliter l’investissement du secteur privé dans l’agro-industrie grâce aux facilités prévues dans le cadre du projet à savoir la mise en place d’un écosystème des affaires plus favorable à l’investissement privé.
Et d’ajouter que « l’Agropole Sud aura pour effet la construction d’un parc industriel central, 3 modules régionaux et de 5 plateformes d’agrégation et de services ainsi que le renforcement des capacités des acteurs des chaînes de valeur des filiales agroindustrielles ciblées à savoir la mangue, l’anacarde, le maïs et les produits forestiers».
A noter que le PZTA-Sud s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) précisément dans son volet industriel prévoyant la mise en place de «trois agropoles intégrées et compétitives» au sud, au centre et au nord du pays.
Pour rappel, le portefeuille actif de la BAD au Sénégal comprend actuellement 33 opérations pour un engagement financier de 1220 milliards de FCFA (1,8 milliard d’euros).