Face à la presse le 6 mars 2019 à Nairobi, Joshua Oigara, le président de l’Association des banquiers kenyans (KBA) a indiqué que les banques soutiennent la stricte réglementation proposée par la Banque centrale en matière de blanchiment d’argent.
«Nous sommes derrière ces règles. Nous devons protéger notre secteur financier », a déclaré M. Oigara, par ailleurs directeur général du groupe KCB (Kenya commercial bank). Indiquant que ces lois étaient nécessaires pour protéger l’intégrité du système bancaire.
A la majorité, les députés ont souhaité assouplir les sanctions prévues par le texte qu’ils jugent trop « stricte » en matière de lutte contre le blanchiment d’argent dans le pays. Mais le gouverneur de la Banque centrale, Patrick Njoroge, s’est opposé en février dernier à la démarche, estimant que les amendements proposés ne faciliteraient pas la lutte contre la corruption, et couperaient le secteur bancaire du Kenya au système financier mondial.
« L’effet négatif de l’amendement sur le secteur bancaire serait la fin immédiate des relations des banques étrangères et la fermeture des comptes des banques kenyanes (réduction des risques) », a-t-il averti dans une intervention devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale.
Entre autres dispositions, la règlementation exige que toutes les institutions financières soumettent des rapports quotidiens sur les transactions d’un montant supérieur à 1 million de shillings et celles considérées comme suspectes, au Centre d’information financière.