C’est un budget de 28,8 milliards de dollars (8,83 trillions de nairas) que le président Muhammadu Buhari a présenté mercredi 19 décembre au Parlement au titre de l’année 2019, et un plan qui vise à stimuler la croissance.
Le projet de loi de finances connait ainsi une baisse d’environ 0,3 trillions de nairas par rapport à 2018 (9,12 trillions de nairas), et prévoient une croissance économique de 3%. Il est basé sur les hypothèses d’une production moyenne de brut de 2,3 millions de barils par jour, d’un prix de 60 dollars le baril et d’un taux de change de 305 nairas pour un dollar.
Le texte prévoit, par ailleurs, près de 2,28 milliards de nairas aux dépenses, et 2,1 milliards au service de la dette. « Bien que notre dette souveraine reste soutenable, nous devons augmenter notre capacité à mobiliser des ressources nationales pour réduire notre ratio dette/recette sur le moyen terme », a déclaré le président Buhari dans un discours souvent entrecoupé de sifflements venant de son auditoire.
A deux mois des élections, M. Buhari devra convaincre son parlement et obtenir son vote, et promulguer la loi dans les meilleurs délais. Son équipe devra notamment se heurter à une opposition qui met la croissance économique au cœur des débats.
«Le budget 2019 est construit sur des fondations très fragiles et repose sur des hypothèses très généreuses, souvent sauvages et intenables, qui posent des risques importants pour sa mise en œuvre», a commenté Atiku Abubakar, le candidat du Parti démocratique populaire (PDP) à la présidentielle de février prochain.