Entre Brazzaville et le Fonds monétaire international (FMI), l’entente sur un probable arrangement financier au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) est encore loin. En témoigne le communiqué publié par l’institution au terme d’une nouvelle mission dans la capitale congolaise.
Officiellement, la mission était au Congo pour poursuivre les discussions. « Le programme envisagé et qui serait appuyé par la FEC vise à aider la République du Congo à rétablir la stabilité macroéconomique et à réaliser une croissance plus élevée et plus inclusive », selon le communiqué.
En particulier, poursuit-il, le programme cherche à rétablir la viabilité de la dette et prévoit un large éventail de réformes visant à améliorer la gouvernance, à réduire la corruption, et à accroître la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources publiques, en particulier dans le secteur pétrolier. Sa bonne exécution « contribuerait aussi à la stabilité extérieure de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et soutiendrait les efforts collectifs des autres pays membres et des institutions régionales de l’union monétaire », ajoute le FMI.
Par ailleurs, l’équipe annonce qu’elle FMI poursuivra les discussions avec les autorités sur les étapes nécessaires pour que la demande du Congo « puisse être examinée par le conseil d’administration ». « Ces étapes consisteraient à réviser le projet de la loi des finances 2019, de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer la gouvernance et la transparence, ainsi que d’obtenir les assurances de financement explicites des créanciers officiels extérieurs, y compris un allégement de la dette, nécessaires pour rétablir la soutenabilité de la dette », précise-t-elle, tout au conditionnel.
Investi personnellement à en finir avec ces discussions, le président Denis Sassou Nguesso avait déclaré, en août dernier, qu’il espérait parvenir à cet accord, lequel contribuera sensiblement à améliorer la situation des finances publiques de son pays.