Le Tribunal du Commerce de Queen’s Bench, dépendant de la Haute Cour de Justice de Londres, a rejeté les verdicts des procès des tribunaux de Lomé et Abidjan condamnant Ecobank à verser respectivement 5,7 milliards de francs CFA pour «licenciement abusif» et 7,5 milliards pour «diffamation».
Saisie par le groupe bancaire panafricain, en vertu d’une clause figurant dans le contrat de travail signé par l’ex-dirigeant d’Ecobank, l’instance judiciaire londonienne a émis une ordonnance intimant à Thierry Tanoh de ne pas prendre de mesures pour rendre exécutoire les décisions des tribunaux précités.
Du côté de la défense de l’actuel secrétaire général adjoint de la présidence ivoirienne, dirigée par Soualiho Lassomann Diomandé, du cabinet Lexways, cette ordonnance n’est pas fondée, les plaintes déposées ne s’appuyant pas sur le contrat de travail proprement dit signé par l’ex-directeur général d’Ecobank.
Cet épisode judiciaire n’est qu’une suite tragique d’une idylle manquée – qui devait voir le financier ivoirien, ex directeur-Afrique de la SFI, donner une nouvelle dimension à sa carrière en prenant la tête du groupe bancaire panafricain – qui prend fin par licenciement «avec fracas» de Thierry Tanoh de l’institution, marqué par la publication d’un courrier de Daniel Matjila, directeur du fond de pension sud-africain PIC, principal actionnaire du groupe Ecobank, dans le Financial Times qualifiant l’intéressé de «menteur», «immature», «manquant éthique, d’aptitude au plan technique et moral», «inapte à exercer la profession bancaire », etc.