Dia El Haj, Nouakchott
Financial Afrik annonçait en exclusivité la probabilité de sa candidature à la BADEA dans un article en date du 30 juin 2014. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Le ministre mauritanien des Affaires économiques et du développement, Sidi Ould Tah, est désormais pressenti pour succéder à l’algérien Abdel Aziz Khelef à la tête de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA).
Tout se jouera les 7 et 8 avril prochains à Koweït-City en marge de la 40ème réunion annuelle de la BADEA et des Assemblées annuelles des institutions financières arabes.
Au cours de cette réunion, le Conseil des gouverneurs abordera un certain nombre de questions, notamment l’approbation du rapport annuel du Conseil d’Administration sur l’activité de la Banque pour l’exercice 2014, et le rapport des commissaires aux comptes pour l’exercice 2014. La réunion discutera également, de la nomination des commissaires aux comptes pour l’exercice 2015, ainsi que de leurs rémunérations.
Pour Sidi Ould Tah, cette probable nomination marquera une sorte de retour aux sources. Le natif de Mederdra connaît bien la BADEA et son siège à Khartoum où il avait officié avec brio. Cette victoire sera d’autant plus symbolique qu’il s’agira de la première cooptation d’un mauritanien dans un poste électif.
Architecte de la modernisation du secteur privé mauritanien, Sidi Ould Tah jouit d’une grande estime auprès des bailleurs de fonds arabes et des institutions de Bretton Woods. Il ne sera pas évident de trouver un remplaçant digne de sa stature à la tête du stratégique ministère des Affaires Economiques et du Développement (MAED).
La Banque Arabe Pour le Développement est une institution fondée au lendemain du choc pétrolier de 1973 dans le cadre du renforcement de la solidarité arabo-africaine.