Des investissements d’un montant total de plus de 30 milliards de dollars (22,6 milliards d’euros) seront engagés au Mozambique afin d’assurer à partir de 2018 des exportations de gaz naturel liquéfié, a déclaré jeudi la compagnie pétrolière publique ENH.
Ces investissements visent à développer les ports de Pemba et Palma, dans le nord du pays, où est prévue la construction d’une base logistique et de plusieurs unités de production de gaz naturel liquéfié (GNL) afin d’exploiter les ressources des champs du bassin de Rovuma.
La compagnie américaine Anadarko Petroleum et l’italienne Eni sont parties prenantes du projet.
« Au cours de la phase initiale, des unités de liquéfaction d’une capacité total de 20 millions de tonnes de GNL par an seront construites et exploités. Les investissements à engager dépassent 30 milliards de dollars », a déclaré à Reuters Nelson Ocuane, le président d’ENH.
Le Mozambique, qui peine encore à se relever des dommages causés par la guerre civile de 1975 à 1992, espère que les revenus générés par l’exploitation de ces champs gaziers lui permettront d’assurer son développement au cours des prochaines années.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que le pays peut espérer retirer des « revenus importants » du GNL à partir de 2022 et table à moyen terme sur une croissance économique de 8% par an, ce qui en ferait l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique.
Certains analystes s’attendent cependant à ce que l’échéance du début 2018 pour les premières exportations de GNL soit difficile à tenir.
Les ressources du bassin de Rovuma sont estimées à environ 5.000 milliards de m3 de gaz.
Source: Reuter