Telefonica a soumis à Vivendi une offre de 6,7 milliards d’euros pour le rachat de GVT, filiale du géant français du divertissement au Brésil, l’opérateur télécoms espagnol cherchant à renforcer son leadership sur un marché brésilien de la téléphonie mobile en forte croissance.
Dans un avis boursier publié mardi, Telefonica précise que la proposition faite à Vivendi consiste en une partie numéraire de 11,96 milliards de reais (3,95 milliard d’euros environ) et une partie en actions représentant 12% de Telefonica Brasil.
Telefonica ajoute que son offre, financée par une augmentation de capital, expire le 3 septembre. Le Brésil est un marché crucial pour Telefonica, le pays étant sa deuxième source de trésorerie.
Vivendi, qui avait renoncé l’an dernier à vendre GVT faute d’en avoir obtenu un prix suffisant, a dit que son conseil de surveillance allait étudier l’offre de Telefonica. La société a toutefois précisé qu’aucune de ses filiales n’était à vendre.
« Le conseil de surveillance de Vivendi, lors de sa prochaine réunion, étudiera l’offre de Telefonica dans l’intérêt de ses actionnaires et des salariés de GVT, et décidera des suites à y donner », précise le groupe dans un communiqué.
Engagé depuis l’an dernier dans une stratégie de recentrage sur les médias, Vivendi a pourtant indiqué fin juin vouloir conserver le « Free brésilien » GVT, son dernier actif dans les télécoms.
A la Bourse de Paris, l’action Vivendi a terminé en hausse de 3,62% à 19,59 euros. A Madrid, le titre Telefonica a perdu 1,71% à 11,79 euros.
Reuters