Cabinet implanté en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest, spécialisé dans la Banque, la Finance et l’Assurance, FinAfrique vient de présenter une étude sur la valorisation d’une banque en Afrique. Une sorte de rappel des principes en vigueur pour saisir la valeur d’un actif frappé d’une double spécificité bancaire et africaine.
« L’évaluation d’une banque est basée sur les mêmes principes généraux que n’importe quelle autre entreprise : une banque vaut les flux de cash qu’elle est susceptible de rapporter dans le futur. Il n’en demeure pas moins que l’activité bancaire est spécifique (la dette n’est pas seulement un mode de financement mais est au cœur de l’activité), diversifiée (banque de réseau, activités de marché, gestion d’actif…) et soumise à des contraintes prudentielles portant en particulier un niveau de fonds propres minimum ».
Dans ce contexte, poursuit le rapport, « les méthodes mises en œuvre pour valoriser les banques sont les mêmes que pour les entreprises industrielles et commerciales, mais sont adaptées aux particularités de ce secteur ».
Le rapport soulève quelques spécificités: difficulté de séparer l’exploitation de l’investissement et du financement, cas particulier des dépenses d’investissement de capital (Capex) qui ne représentent pas un réinvestissement comme chez une société industrielle. De même, la notion de besoin en fonds de roulement (BFR) n’est pas représentatif pour une banque.
L’étude, assez didactique et vivante menée par Finanfrique sur la valorisation du secteur bancaire en Afrique s’intéresse aussi aux barrrières d’entrées qui font du secteur bancaire l’un des plus règlementés.
Ainsi, lit-on dans le rapport, « Les banques africaines sont pour l’essentiel soumises à des contraintes réglementaires, notamment celle du ratio de solvabilité qui nécessite de maintenir un rapport minimum entre les fonds propres prudentiels et les engagements pondérés (les engagements d’une banque sont pondérés en fonction du risque associé, ie 0% pour les emprunts d’Etat, 100% pour les prêts à la clientèle, etc.) de 8% dans la plupart des cas. Ce coussin de capital minimum vise à faire face au risque d’insolvabilité d’une banque. Suite à la crise financière de 2007. A titre d’illustration, pour 100 $ de risques pondérés (RWA) une banque doit mettre en réserve 8$ de capital« .
En définitive, cette spécificité de la banque ne la soustrait pas de la formule mathématique de valorisation de tout actif, savoir, fonction du taux de distribution de dividendes et de la croissance du résultat net, c’est à dire des flux futurs. Les différentes méthodes passées en revue par FinAfrique méritent le détour.