Le Nigeria a enregistré un PIB (produit intérieur brut) de 510 milliards de dollars en 2013 a annoncé le chef du Bureau national des statistiques, Yemi Kale. En 2012, le PIB du pays était de 453,9 milliards de dollars, selon cette même méthode, alors qu’il était de 384 milliards de dollars pour l’Afrique du Sud la même année.
Le Nigeria est à l’image de ses leaders. Du président Goodluck Jonathan qui rêve de déjouer la règle non écrite d’alternance entre le Nord et le Sud au pouvoir à travers une conférence nationale aux ambitions référendaires, à la ministre du pétrole, la belle et puissante Alison Madueke, invitée par les députés à s’expliquer sur son jet privé facturé au contribuable, en passant par l’ancien gouverneur de la banque centrale, Sanusi Lamido, limogé pour avoir dénoncé des détournements de plus de 20 milliards de dollars dans les comptes de la compagnie nationale de pétrole, la NNPC.
Bref, c’est un pays de contrastes gouverné par de fortes personnalités qui se neutralisent et ne tirent pas dans la même direction. A l’image d’Abuja, ville construite sur plan dans les années 80 par Ibrahima Babangida, ce géant africain de 170 millions d’habitants alterne le meilleur et le pire. Des belles villas de la nouvelle capitale, avec ses carrés verts, ses façades lucides et ultra-modernes aux longues queues devant les stations d’essence, aux incessantes coupures d’électricité et d’eau et aux groupes électrogènes sonores qui en rajoutent aux décors des marchés d’Abuja. Le meilleur côtoie le pire à l’aéroport d’Abuja, belle bâtisse dépourvue de tout, de restaurants, de free shop et même d’eau.
Retrouvez la suite de ce reportage dans Financial Afrik numéro 6 à paraître le 15 avril