l’impact du règlement à l’amiable du contrôle fiscal d’un montant de 1,5 milliard de dirhams, « dont 468 millions de dirhams étaient déjà provisionnés » a laissé des traces dans les comptes de Maroc Télécom. L’âge d’or est bien derrière.
Décidément, Maroc Telecom a du mal à retrouver ses performances financières d’antan. Si l’opérateur historique des télécommunications marocaines a su faire face à l’intensification de la concurrence au niveau du marché marocain de plus en plus mature et a bénéficié des performances de ses filiales africaines, il n’en demeure pas moins que son résultat net part du groupe, au titre de l’exercice 2014, s’est dévissé de -17,4 % à 5,54 milliards de dirhams (environ 500 millions d’euros). La faute est imputée à «l’impact du règlement à l’amiable du contrôle fiscal d’un montant de 1,5 milliard de dirhams, dont 468 millions de dirhams étaient déjà provisionnés», selon M. Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire de Maroc Telecom, qui ajoute:«il s’agit d’un versement exceptionnel et il est fait désormais».
Au delà de cet élément exceptionnel qui a affecté le bénéfice du Groupe, celui-ci continue à voir son chiffre d’affaires consolidé s’amoindrir de -4,3 % à 28,56 milliards de dirhams. Cette baisse est le fait uniquement de l’activité Maroc en recul de -8,1 % à cause de l’activité Mobile en contraction de -9,2 % à 15,41 milliards de dirhams. Outre l’effet de l’intensification de la concurrence par les tarifs, le volume d’affaires a été impacté par la baisse continue des prix (-34 % en un an sur le prépayé) compensée qu’en partie par la hausse des usages (+20,7 %).
La contraction du chiffre d’affaires du groupe a été atténuée par les bonnes performances des filiales africaines dont le volume d’affaires a progressé de 9,5 % grâce au comportement de toutes les filiales : Gabon Telecom (+13,9 %), Mauritel (+9,4 %), Sotelma (+9,1 %) et Onatel (+6,4 %). Grâce à ces performances, les filiales africaines ont représenté 27 % du chiffre d’affaires du Groupe en 2013.
Tout le bénéfice à distribuer
Grâce à une meilleure politique de maîtrise des charges, l’Ebitda (résultat opérationnel avant amortissement) n’a reculé que de -3 % à 16,21 milliards de dirhams. Conséquence, la marge d’Ebitda s’est améliorée de 0,8 point pour s’établir à 56,8 % (57,8 % au niveau de l’activité Maroc). L’Ebita (résultat d’exploitation) s’est même très légèrement apprécié de 0,1 % à 10,98 milliards de dirhams. La marge d’Ebita s’est appréciée de 1,7 point à 38,4 %.
Malgré un résultat net en forte baisse et une dette nette du groupe de 6,89 milliards de dirhams, le Conseil d’administration a proposé la distribution d’un dividende de 6 dirhams par action, soit 100 % du résultat distribuable offrant un rendement brut de 6,1 % (pour un cours de l’action de 98 dirhams).
Enfin, concernant le changement d’actionnaire majoritaire du Groupe, Vivendi et Etisalat n’ont pas encore finalisé l’accord définitif relatif à la cession des 53 % du capital. Outre les discussions entre les deux opérateurs, il faut également obtenir les autorisations des autorités marocaines mais aussi de ceux des pays où le Groupe est implanté.