Depuis février 2012, Ali Ahmed Nur Jimale – détenteur d’un passeport somalien et d’un passeport djiboutien – est dans la liste des personnes soumises à des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU. Accusé d’être «un des principaux financiers des Shebab », le banquier est soutenu par le ministre somalien de l’Information, Abdulahi Elmoge Hersi, qui clame à la face du monde les conclusions d’un rapport du gouvernement somalien concluant en l’absence d’éléments probants justifiant les sanctions.
Les sanctions contre le financier âgé de 59 ans comprennent notamment une interdiction de voyager et le gel d’avoirs. «Nous appelons la communauté internationale à respecter notre décision», a ajouté le ministre somalien, précisant qu’une demande formelle allait être soumise à l’ONU. Selon les Nations unies, M. Jimale est sur la même «ligne idéologique» que les insurgés qui combattent le gouvernement de Mogadiscio et la force de l’Union africaine en Somalie.
Le banquier est accusé «de financer les activités des extrémistes et leurs achats d’armes» en particulier en levant des fonds pour les insurgés et en les aidant à dissimuler leurs transferts d’argent. Jimale possède notamment des intérêts dans le charbon et le sucre, des parts dans des banques et une société de téléphonie mobile.