La compagnie Chanas Assurances, leader de l’assurance dommage en Afrique centrale, est sortie de son conseil d’administration et de son assemblée générale extraordinaire avec beaucoup de frictions. Les débats étaient houleux. Une personnalité camerounaise de premier rang a démissionné. Une autre, Martin Abéga, a passé un mauvais quart d’heure.
C’est un conseil d’administration bruyant qu’a connu Chanas Assurances, jeudi dernier. La présidente, Jacqueline Casalegno, 88 ans, a subi l’assaut des critiques sur son mode de gouvernance et, entre autres, la non application des résolutions prises par le Conseil. Des reproches nominatifs ont été formulés.
Selon les informations, Martin Abéga, ex secrtaire général du GICAM (patronat camerounais), a passé un mauvais quart d’heure. Ce cadre qui occupe le poste de secrétaire général de la compagnie depuis avril 2012 devait quitter la société suite à une résolution du Conseil de septembre 2012.En vain.
Evoluant sous l’aile protectrice de la présidente, M. Abéga, est resté sur poste, salaire et avantages maintenus. Ces deux points ont été évoqués durant le conseil sans que l’intéressé ne réagisse. Parmi les points forts de ce conseil d’administration, notons la démission d’André Siaka, administrateurs de plusieurs sociétés dont Orange. Son départ intervient après celui d’Adolphe Moudiki, il y a quelques semaines.
Augmentation de capital
A noter que lors de l’AGE qui a suivi le conseil d’administration, la compagnie a procédé à une augmentation de capital par incorporation de réserves, ce qui, mathématiquement ne change en rien à la valeur de Chanas. En effet, le total bilan reste le même en dépit des assurances du Commissaire aux comptes, qui a indiqué qu’avec cette augmentation le cours de l’action doublait.
En avril 2012, la compagnie s’était vue notifiée par le Conseil régional de la commission des assurances ( CRCA, organe de contrôle de la Conférence interafricaine du marché de l’assurance) de recapitaliser à hauteur de 6,5 milliards de FCFA.