La compagnie d’exploration Cortec Mining Kenya a annoncé dans la journée de lundi avoir finalement obtenu l’approbation de l’autorité de régulation (National Environment Management Authority, NEMA) pour démarrer l’extraction du niobium sur son site de Mrima Hills, une concession de 142 hectares située dans le Sud-Est du pays.
Une décision qui survient après une période d’évaluation de deux ans portant sur l’impact environnemental du projet. L’entreprise minière, filiale de la firme canadienne Pacific Wildcat Ressources, prévoit d’établir une unité de transformation à Mombasa qui entrera en activité au cours du troisième trimestre 2014. A terme, 7.000 tonnes de niobium devraient y être traités et mélangés à du minerai de fer pour obtenir du ferroniobium, un composant utilisé dans les industries automobile, navale et aéronautique. L’investissement global de Cortec Mining Kenya, chiffré à 90 millions de dollars, devrait générer des retombées financières (taxes et royalties) évaluées à 25.8 milliards de shillings kenyans (environ 300 millions de dollars) sur l’ensemble de la durée de vie de la mine. Le Kenya deviendrait ainsi un nouvel acteur sur le marché hautement stratégique des métaux rares, très largement dominé aujourd’hui par la Chine (90 % de la production mondiale).