Le secteur touristique tunisien connait bien des difficultés, depuis la révolution. Le tourisme risque de perdre sa place de prédilection de principal pourvoyeur du pays en devises.Pour le premier trimestre 2013, le secteur enregistre une baisse de 3,7% par rapport à la même période en 2012. Le recul du nombre de touristes européens et magrébins est perceptible et inquiète les professionnels.
Le premier marché touristique tunisien, la France a chuté de plus de 20%. En comparaison à 2010, la baisse est estimée à 50%. Le marché anglais enregistre, en revanche, une hausse de près de 13%. Le marché libyen qui fournit d’habitude les meilleurs clients, a aussi baissé de 3,7% contre une légère amélioration pour les algériens estimée à plus de 6%.
Les récents évènements survenus fin avril et début mai, dans les montagnes de Kasserine et du Kef (Nord et centre ouest), ou la présence des groupes de salafistes armés (extrémistes religieux liés vraisemblablement à Al Qaida) ), a été confirmée à travers l’explosion de mines anti-personnel et qui avaient explosé aux pieds de soldats qui les traquaient, contribueront certainement à dissuader les éventuels touristes et même les habitués parmi eux.
Un manque à gagner, en perspective pour l’Etat tunisien qui n’en a vraiment pas besoin en ce moment dans un contexte de crise marqué par un taux de chômage élevé, un endettement croissant et une inflation galopante.