Les 12 et 13 juin 2025, Abidjan a accueilli une nouvelle édition des « Rencontres RH », organisées par le cabinet AfricSearch. Cet événement s’inscrit dans un contexte marqué par une forte croissance démographique en Afrique, qui devrait représenter plus d’un tiers de la population active mondiale à l’horizon 2030. Face à ce défi, les participants – experts, décideurs et professionnels RH – ont échangé sur les stratégies à adopter pour améliorer la valorisation du capital humain sur le continent.
Les discussions ont porté sur les déséquilibres entre la croissance de la population active et la capacité du marché du travail à créer des emplois de qualité, ainsi que sur les moyens d’accélérer la transformation structurelle des systèmes d’emploi. Des pistes concrètes ont été partagées autour de la formation, de la mobilité des compétences et de la professionnalisation des parcours.
En parallèle, le forum AfricTalents s’est tenu le 13 juin au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Cet événement, également porté par AfricSearch, vise à connecter les entreprises à la recherche de compétences de haut niveau avec des talents qualifiés. Pour Didier Acouetey, président du groupe, « C’est un espace qui est important, parce que le capital humain, c’est la clé. Il n’y a pas de développement sans un capital humain de qualité ».
Le forum a proposé des conférences, des ateliers de coaching et des sessions de recrutement ciblées. Parmi les 5 000 candidatures reçues via la plateforme en ligne, seuls les profils présélectionnés ont pu rencontrer directement les recruteurs. Thomas Capko, intervenant lors du forum, a souligné l’importance de se positionner comme un talent différencié : « À AfricTalents, vous êtes sur un marché où les vendeurs et les acheteurs se rencontrent. Vos talents sont comme un produit, pour vendre un produit, il faut un label. À AfricTalents, nous achetons des talents, nous vendons des talents ».
Créé en 1999 et d’abord organisé à Paris, AfricTalentsfait son retour à Abidjan après une interruption liée à la pandémie de COVID-19. Il s’impose comme un dispositif clé dans le rapprochement entre l’offre et la demande sur un marché du travail africain en pleine mutation.