Réunis ce samedi 6 juillet à Niamey pour le tout premier sommet de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), les chefs d’Etat du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont décidé de créer une banque d’investissement de l’organisation et de mettre en place d’un fonds de stabilisation. Deux instruments qui devaient soutenir des projets structurants dans des secteurs essentiels comme l’agriculture, l’eau, l’énergie, les infrastructures, et la libre circulation des personnes et des biens.
Les dirigeants des trois pays « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres », relève en effet une note issue de la rencontre au cours de laquelle le Malien Assimi Goïta a été désigné à la tête de l’Alliance pour un mandat d’un an. « À cet effet, ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel », poursuit la même source.
La naissance de cette confédération vient acter le divorce entre ces trois Etats et la CEDEAO dont ils avaient annoncé leur départ en janvier dernier. « Cet élan populaire constitue le meilleur gage de construction d’une confédération de peuples et non un édifice bureaucratique. Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cédéao », a déclaré le général Tiani du Niger.
Par ailleurs, le sommet a également signé et adopté un règlement intérieur du collège des chefs d’État de l’AES et d’autres documents qui prévoient, entre autres, la libre-circulation des personnes et des biens au sein de la Confédération, la mise en place d’une force unifiée de l’AES et d’un plan trilatéral permanent pour les actions militaires.