«Je jure de défendre la constitution et de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les burkinabé». C’est par cette formule consacrée que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, 41 ans, a prêté serment mercredi 16 février devant les sages de la Cour Constitutionnelle.
Ainsi trois semaines après avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat, le chef de file du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) est investi sur le constat de la «vacance du pouvoir».
Aucun représentant étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel, où seule la presse officielle a été admise.
La Cédéao et l’Union africaine ont demandé à la junte un calendrier « raisonnable » pour le « retour à l’ordre constitutionnel » et la libération du président Kaboré renversé, qui se trouvait toujours mercredi en résidence surveillée dans une villa de Ouagadougou.