En foulant le sol guinéen ce vendredi 10 septembre, la mission de la CEDEAO dépêchée en Guinée par les chefs d’État et conduite par Jean Claude Kassi-Brou, président de la commission de l’organisation, avait essentiellement deux missions : obtenir des garanties pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération du président déchu, Alpha Condé, toujours prisonnier des putschistes des forces spéciales.
Après une première rencontre de prise de contact à l’hôtel Riviera de Conakry où la délégation s’est entretenue avec le leader de la junte, Mamadou Doumbouya et son équipe, la mission s’est ensuite rendue au QG des forces spéciales pour rencontrer et s’entretenir avec le président déchu, se rassurer de son intégrité physique. La délégation constituée, entre autres, des ministres des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorko Botchway, par ailleurs, présidente du conseil des ministres de la CEDEAO; du Nigéria, Geoffrey Onyema; du Togo, Robert Dussey; et surtout du Burkina Faso, Alpha Barry, un proche conseiller du président déchu, a obtenu à l’issue de ces entretiens, le « principe de la libération » d’Alpha Condé selon Fanta Cissé, la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères.
À quelles conditions Alpha Condé sera-t-il libéré ? Rien ne filtre à ce sujet, du côté du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD). Un scénario à la malienne n’est pas exclu en Guinée.