De notre Envoyé spécial à Niamey, Issouf Kamagaté
Dans l’après-midi du mardi 23 février, quelques heures avant la proclamation des résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’opposition a donné le mot d’ordre de la mobilisation pour faire barrage à ce qu’il qualifie de « hold-up » électoral. C’est le directeur de campagne du candidat Mahamane Ousmane, Falké Bacharou, qui a fait la déclaration au siège du parti du Gal Salou Djibo.
Criant à la fraude, des manifestants ont pris d’assaut plusieurs artères de la capitale en brûlant des pneus et cassant des pare-brises des véhicules. Certains lieux de commerce, surtout les boutiques des stations d’essence n’ont pas échappé à la furia des jeunes quartiers. Cette scène se passait au moment où le candidat Mohamed Bazoum déclaré vainqueur par la CENI faisait sa déclaration de victoire à son QG de campagne.
Selon les chiffres officiels de la Ceni, le candidat du Pnds Tarayya a obtenu 55,75% pour ce second tour contre 44,20% pour le candidat du Rdr, Mahamane Ousmane, qui va sous la bannière de l’opposition. Pour la coalition opposée à la mouvance présidentielle, les résultats publiés par la Ceni ne sont pas dans beaucoup de cas conformes à l’expression de la volonté du peuple ».
Ce mercredi 24 février, un calme règne sur Niamey, les rues sont presque désertes. Plusieurs commerces ont préféré fermer pour éviter les casses et pillages. Mohaed Bazoum avait affirmé dans la soirée d’hier à son QG de campagne qu’il n’est surpris par la réaction de l’opposition, mais explique qu’il existe des voix de recours pour toute sorte de réclamation constaté lors du scrutin.